Les paradoxes de l’ozone, à la fois protecteur, polluant et gaz à effet de serre

Saviez-vous qu’il existait un « bon ozone » et « un mauvais ozone » ? Et que cette molécule pouvait être, selon l’altitude où elle se situe, soit d’une absolue nécessité pour la vie sur terre, soit un gaz à effet de serre doublé d’un polluant néfaste pour la santé ? Retour sur ce que la science sait, ou ne sait pas encore de cette molécule aux facettes multiples et encore pleines de mystères.

Une molécule identifiée en 1840

Christian Friedrich Schönbein (1799-1868).

Naturellement présent dans notre atmosphère, l’ozone a été identifié par le chimiste suisse allemand C.F. Schönbein en 1840 lors d’expériences en laboratoire. La composition chimique de cette molécule faite de trois atomes d’oxygène (O3) n’a été découverte que quelques années plus tard en 1865. Le mot ozone provient lui du mot latin « ozein » qui signifie « sentir » car ce gaz a une senteur caractéristique qui permet de le détecter. C’est l’odeur que produit par exemple une imprimante pendant un tirage, car la haute tension nécessaire pour imprimer peut produire une décharge électrostatique assez importante pour décomposer l’oxygène et générer cette odeur.

Selon que l’ozone est dans la stratosphère (entre 15 et 35 kilomètres au-dessus de nous) ou dans la troposphère (à moins de 10 km d’altitude) il peut jouer un rôle radicalement différent pour la vie sur terre. C’est là peut-être son plus grand paradoxe.

Dans la stratosphère, il conditionne la vie sur la planète. Après l’oxygène et l’azote, c’est le constituant réactif le plus abondant. C’est là qu’on trouve 90 % de l’ozone atmosphérique qui fonctionne alors comme un bouclier protecteur en absorbant la plupart des rayons ultraviolets nocifs. L’ozone empêche ainsi ces rayonnements destructeurs de l’ADN d’atteindre la surface de la Terre.

Mais…

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Auteur: Sarah Safieddine, Chargée de recherche CNRS (LATMOS/IPSL), Sorbonne Université