Une hyene dans le parc de la Pendjari, au Bénin, en janvier 2019.
cc0 Raini Svensson
Une large partie des 350 parcs nationaux du continent confient aujourd’hui la formation anti-braconnage de leurs rangers et éco-gardes à des anciens militaires convertis en « défenseurs de la brousse ». Sergio Lopez, 50 ans, est l’un des rares Français présents dans ce secteur recyclant majoritairement des anciens des forces de défense sud-africaines et britanniques, aux côtés de vétérans des armées israéliennes et des États-Unis. « Chef d’entreprise, chasseur à l’arc auprès des Bushmen et des Pygmées, guide de brousse, garde du corps d’hommes d’affaires en zone sensible », Sergio Lopez, « homme de terrain, d’armes et de liberté », a fondé à Strasbourg l’ONG Wildlife Angel dont l’objet est de former des rangers, de défendre la faune et de sensibiliser les populations locales à la nécessité de leur implication. Faire en somme « tout ce qui est possible pour arrêter le pillage violent de la brousse ». Le marché de la lutte anti-braconnage, raconte Sergio Lopez dans un récit passionnant qu’il vient de publier aux éditions Partir Pour, est l’objet d’une lutte âpre pour « capter des parts de marché au niveau des bailleurs de fonds et des mécènes ». En mars 2018, Sergio Lopez, est contacté par la GIZ, la coopération internationale allemande, qui a obtenu des fonds de l’Union européenne (UE) pour professionnaliser la lutte anti-braconnage sur la réserve de biosphère transfrontalière des parcs W, Arly et Pendjari, à cheval sur le Niger, le Burkina Faso et le Bénin et regroupés sous l’acronyme WAP. Un atelier est organisé à l’hôtel de la Pendjari, aujourd’hui fermé, situé dans le parc national béninois du même nom, concédé à l’ONG sud-africaine African Parks Network
« Notre délégation est forte de quatre personnes, raconte Sergio Lopez. Outre la…
Auteur: Jean-Christophe Servant
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