Covid-19 et climat, même combat ? Sur ce point, parlementaires et population divergent : les premiers sont enclins à 72 % à « relancer l’économie par tous les moyens afin de renouer au plus vite avec l’activité » et les seconds préfèrent à 57 % « réorienter en profondeur notre économie en soutenant exclusivement les activités qui préservent l’environnement, la santé et la cohésion sociale ». Ces chiffres sont tirés d’une étude sur les représentations sociales du changement climatique dans la population et chez les parlementaires publiée par l’Ademe en novembre 2020.
Par ailleurs, une majorité (58 %) des personnes interrogées estiment que l’épidémie de Covid est liée pour l’essentiel à une exploitation imprudente de la nature, à l’inverse de ce que pensent les parlementaires (62 % ne voient pas de lien entre les deux).
Selon cette étude, 79 % des parlementaires et 80 % de la population pensent que le réchauffement de la planète est causé par des activités humaines. Globalement, les parlementaires comptent 64 % de « convaincus » du changement climatique, contre 48 % dans la population. Ces convictions ont évolué : si, en 2020, 77 % des parlementaires et 65 % du public pensent que les désordres du climat (tempêtes, inondations) sont causés par l’effet de serre, ils étaient en 2003 respectivement 60 % et 48 % à considérer qu’« aujourd’hui, personne ne peut dire avec certitude les vraies raisons du désordre du climat ».
Les parlementaires, plus optimistes que la population
Plus ou moins proches sur le constat, les convictions de la population et des parlementaires divergent sur leur vision du futur. Les parlementaires se montrent plus optimistes que la population : 54 % pensent possible de limiter le changement climatique « à des niveaux raisonnables » d’ici la fin du siècle, contre 39 % dans le public. Ils sont aussi plus nombreux à faire confiance au progrès…
Auteur: Reporterre
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