Les pays africains pourraient débloquer des milliards de dollars pour le commerce : les réussites et les échecs

La part de l’Afrique dans le commerce mondial reste disproportionnellement faible, oscillant autour de 2 à 3 %. Les pays du continent commercent davantage avec le reste du monde qu’entre eux. L’Afrique doit accroître sa part de commerce pour stimuler la croissance et réduire la pauvreté.

L’Aide pour le commerce est une initiative pour le développement qui vise à supprimer les obstacles au commerce auxquels sont confrontés les pays en développement. Le professeur de commerce international et d’économie du développement Bedassa Tadesse, qui a récemment co-écrit un article sur l’Aide pour le commerce, explique ce que l’initiative fait pour résoudre les problèmes commerciaux de l’Afrique.

Quelle est la situation du commerce en Afrique ?

Malgré les immenses ressources et le potentiel inexploité du continent, la part de l’Afrique dans le commerce mondial reste faible. On estime, par exemple, que l’Afrique pourrait générer chaque année 21,9 milliards de dollars de plus grâce à ses exportations vers le monde. Cela limite la croissance économique du continent et sa capacité à sortir des millions de personnes de la pauvreté.

Les échanges entre pays africains sont également faibles, représentant environ 16 % du volume total des échanges du continent. Ce chiffre est bien inférieur aux niveaux des échanges intrarégionaux en Europe (68 %) et en Asie (59 %).

Ces statistiques ont des implications importantes. L’accroissement des échanges commerciaux de l’Afrique dans la région et dans le monde pourrait favoriser le développement, créer des emplois et réduire la pauvreté.

Le potentiel commercial de l’Afrique est entravé par une multitude de défis. Le continent est confronté à des déficiences infrastructurelles, à des réglementations commerciales lourdes et à un soutien logistique inadéquat. Ces obstacles gonflent les coûts des entreprises et découragent le commerce à l’intérieur du continent et avec le reste du…

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Auteur: Bedassa Tadesse, Professor of Economics, University of Minnesota Duluth