Les pesticides font partie intégrante de l’agriculture intensive et servent à lutter contre ce que d’aucun considèrent comme de mauvaises herbes, des maladies fongiques ou certains « parasites ». Au cours des deux dernières décennies, l’utilisation des pesticides a augmenté de plus de 40 %, et actuellement, plus de 4,1 millions de tonnes sont utilisées chaque année dans le monde. L’utilisation intensive et généralisée des pesticides soulève des préoccupations environnementales et sanitaires en raison de la contamination des ressources naturelles. En effet, lors de leur application, seule une fraction des pesticides appliqués atteint ses objectifs, le reste (30 à 50 %) finissant à la surface du sol et se dispersant ensuite par le biais de plusieurs processus abiotiques, notamment la volatilisation, l’érosion éolienne, le lessivage ou le ruissellement.
Ainsi, les pesticides et leurs produits de transformation sont connus pour polluer les milieux aquatiques et pour avoir un impact sur les populations aquatiques. Dans les systèmes terrestres, ils ont été directement et indirectement liés à la diminution des populations d’oiseaux, d’insectes et de pollinisateurs et ils constituent également une menace pour les micro-organismes du sol, qui sont à l’origine de processus pédologiques essentiels tels que le cycle du carbone et des nutriments. Comme la vie du sol fournit un large éventail de services écosystémiques, ces effets délétères des pesticides pourraient potentiellement affecter la santé du sol et donc la production agricole.
A titre d’exemple, l’influence des pesticides sur les champignons mycorhiziens est particulièrement intéressante car ces derniers s’engagent dans des associations symbiotiques avec la majorité des plantes terrestres, y compris de nombreuses cultures. Ils fournissent des nutriments (jusqu’à 80 % des besoins en phosphore des plantes peuvent être couverts par ces organismes) et d’autres services aux plantes (promotion de la structure et de l’agrégation du sol et la réduction des pertes de nutriments par lixiviation et dénitrification).
Une nouvelle étude nous donne un aperçu complet de la présence et de l’abondance de 46 pesticides largement appliqués (16 herbicides, 8 produits de dégradations d’herbicides, 17 fongicides et 7 insecticides) dans les sols de 100 champs agricoles, dont 40 sous gestion biologique. En outre, les chercheurs ont évalué si :
- les systèmes de gestion (conventionnel, conventionnel sans travail du sol et gestion…
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Auteur: nadine