« Les plus pauvres sont plus exposés aux pollutions » : les inégalités sont aussi environnementales

« Fin du monde, fin de mois, même combat ? » : pour la première fois, l’Observatoire des inégalités s’est penché sur la question des inégalités environnementales dans son nouveau rapport sur les inégalités en France.

« L’environnement regroupe ce qui nous entoure : l’air, le bruit, la température, ou encore les conditions de logement », expose Anne Brunner. La directrice des études pour l’organisme insiste sur un point : il n’y a pas seulement l’exposition aux pollutions qui pèsent dans les inégalités environnementales, mais aussi la vulnérabilité à ces pollutions.

Au travail et à domicile, les plus précaires plus touchées

« Globalement, les plus pauvres sont les plus exposés aux pollutions, résume-t-elle, et cela se joue en grande partie au travail, surtout que c’est là qu’ils passent le plus de temps ». 65 % des ouvriers respirent des fumées et poussières à leur poste, contre 9 % des cadres. De la même manière, la moitié des ouvrieres sont en contact avec des produits dangereux, contre 12 % des cadres, et un tiers travaille dans le bruit, contre 6 % des cadres. « Ces nuisances subies tous les jours entraînent à la longue une fatigue, des maladies et des handicaps qui réduisent la qualité de vie de ceux qui y sont le plus soumis », souligne le rapport.

Mais les inégalités environnementales ne s’arrêtent pas aux portes de l’usine ou du chantier. Au domicile également, les personnes les plus précaires sont celles qui subissent le plus entres autres le bruit. Chez les 20 % les plus modestes, un quart des personnes interrogées pour le rapport déclarent leur logement trop bruyant – que ce soit en raison des bruits de la rue ou de ceux des voisins -, contre 12 % chez les 20 % les plus aisées.

Les personnes les plus…

La suite est à lire sur: basta.media
Auteur: Agathe Di Lenardo