Les pollinisateurs perdent l'odorat à cause de la pollution

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Sentir pour se nourrir : telle est la méthode des insectes pollinisateurs qui dénichent leurs fleurs grâce à leur odeur. Le hic : lorsqu’ils vivent en bord de route, ils ne sentent plus grand chose. Une étude menée par le chercheur James MW Ryalls et publiée le 18 janvier dans la revue Environmental pollution a en effet montré que les polluants atmosphériques courants tels que les oxydes d’azote (qu’on retrouve dans les gaz d’échappement) et l’ozone réduisent l’efficacité des insectes pollinisateurs dans leur recherche de nourriture.

Comme l’a relaté le site NewScientist, le chercheur britannique de l’Université de Reading et ses collègues ont mené une expérience. « Ils ont construit un système qui générait des oxydes d’azote et une pollution à l’ozone au centre d’un champ de blé et l’ont acheminé vers six enceintes octogonales où étaient cultivées des plantes de moutarde noire. Deux autres enceintes remplies d’air ambiant ont servi de contrôle », relate le site.

Résultat : dans les enceintes à l’air pollué, ils ont compté une réduction jusqu’à 70 % du nombre de pollinisateurs sur les plantes et ce, alors même que les niveaux de pollution étaient « relativement modérés », semblables à ceux relevés aux abords des principales routes britanniques.

Le chercheur, lui-même surpris, a qualifié ces résultats d’« inquiétants ». « La pollution de l’air est probablement un facteur assez important mais sous-estimé qui contribue au déclin des pollinisateurs », a-t-il ajouté. Avec une nuance : certains groupes pollinisateurs seraient plus aptes à compenser leur manque de flair avec des repères visuels que d’autres.

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Les pesticides, « premier moteur du déclin des insectes »

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Auteur: Reporterre