Les premiers de corvée sans-papiers marchent vers l’Élysée

Place à l’acte trois du nouveau mouvement de sans-papiers qui émerge en France depuis la fin du confinement ! Après l’inédite manifestation parisienne du 30 mai, qui a rassemblé des milliers de sans-papiers et leurs soutiens, et un deuxième acte le 20 juin qui, à Montpellier comme ailleurs, aura réuni encore plus de monde, c’est maintenant une grande marche qui est organisée depuis plusieurs villes, et qui convergera à Paris le 17 octobre.

Régularisation pour toutes et tous !

Amer constat que celui qui s’affiche sur certaines pancartes du défilé montpelliérain : alors que de nombreux sans-papiers auront été en toute première ligne pendant le premier pic de l’épidémie de coronavirus, assumant, de manière réglementaire ou non, les travaux que nombre de personnes ne veulent plus faire de nos jours, leur situation, loin de s’améliorer, devient catastrophique. Le Poing alertait dès la fin du confinement sur les effets ravageurs de l’épidémie, et des politiques gouvernementales, sur les sans-papiers montpelliérains.

Manque de logements, situation sanitaire déplorable dans les foyers et squats où certains trouvent refuge, absence de couverture sociale et de ressources ou encore conditions de travail indécentes : l’ensemble des maux qui touchent les classes populaires touchent aussi ces premiers de corvée, en pire. À titre d’exemple, le chercheur Matthieu Tardis estime que moins de la moitié des demandeurs d’asile sont hébergés dans le cadre du Dispositif National d’Accueil, le reste se partageant entre campements de fortune et squats insalubres.

Les revendications de ce nouveau mouvement de sans-papiers, soutenu par une quinzaine de collectifs d’immigrés et près de 120 organisations politiques, syndicales et associatives, sont très simples : un logement décent, des papiers et la fermeture des…

Auteur : Le Poing
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