Les protestations allemandes commencent — Le correspondant socialiste

Le gouvernement allemand a mis en place un paquet de 65 milliards d’euros pour compenser sa crise de l’énergie et du coût de la vie. Mais cela ne suffira pas à sauver l’Allemagne de la récession, selon un analyste de la banque ING. Le niveau de vie est déjà en baisse et le « paquet de secours » n’arrêtera pas cela.

97,5 % des Allemands réduisent déjà leur consommation d’énergie – prendre des douches plus courtes et plus froides, se laver la vaisselle et les mains à l’eau froide – 40 % citant la hausse des coûts comme leur principale préoccupation, selon The Local (2 septembre). Robert Habeck, ministre allemand de l’Économie (Verts) supervise des augmentations à quatre chiffres des factures d’énergie cette année – en plus de la flambée des prix des aliments et d’une surtaxe de 2,4 cents par kilowatt/heure imposée le mois dernier.

Pour tenter de désamorcer les manifestations anti-sanctions et contre la hausse des prix qui ont déjà commencé, le gouvernement verse un paiement unique de 300 € (260 £) aux travailleurs et aux retraités, tandis que les étudiants recevront 200 € (Bloomberg, 5 septembre). Des plafonds des prix de l’énergie seront également introduits. Mais le « paquet de secours » ne fera pas grand-chose pour empêcher une énorme baisse du niveau de vie de la majorité des Allemands. Comme l’a déclaré la députée de Die Linke, Sahra Wagenknecht, « le paquet proposé ne soulagera pas la population d’une fraction des coûts supplémentaires » (t-online, 4 septembre).

Industrie

Concernant l’industrie, Habeck dit qu’il est « alarmant » que les entreprises allemandes soient obligées d’arrêter leur production pour faire face à la hausse des prix de l’énergie (FT, 31 août). « Ce n’est pas une bonne nouvelle », dit-il, « car cela peut signifier que les industries en question ne sont pas seulement en cours de restructuration mais connaissent une rupture, une rupture structurelle qui se produit sous une pression énorme ». Un exemple est le géant de l’acier ArcelorMittal qui a annoncé qu’il arrêtait la production de deux de ses usines allemandes (Al Jazeera, 4 septembre).

La consommation de gaz de l’industrie allemande a chuté de 21% en juillet par rapport à il y a un an, signalant « une baisse spectaculaire de la production », selon Siegfried Russwurm, chef du principal lobby des entreprises allemandes, le BDI. Il l’a appelé « l’expression d’un problème massif ».

Le modèle commercial d’une grande partie de l’industrie manufacturière allemande a été basé…

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Auteur: Le correspondant socialiste Le grand soir