Ce dont ils se défendent, affirmant que Freud aurait posé l’interdit de l’inceste à la base de la construction humaine. C’est un mensonge. La théorie œdipienne dit au contraire que le « désir d’inceste » serait constitutif du développement psychique du tout petit. Les psychanalystes freudo-lacaniens adultifient le bébé à qui ils prêtent des désirs sexuels incestueux. Dans mon film Le Phallus et le Néant, une dizaine de psychanalystes défendent le caractère érotique des pulsions sexuelles des tout-petits dont l’intensité « n’aurait rien à envier à celle des adultes ». Jean-Pierre Winter précise que « l’interdit de l’inceste est un interdit qui s’adresse à l’enfant, donc ce que fait le parent c’est pas le problème ».
La faute à Œdipe ?
Ce désir d’inceste, calqué sur une lecture mal comprise du mythe grec d’Œdipe n’a jamais existé que dans l’esprit de Freud en proie aux distorsions de réalité liées à la cocaïne. Malgré 70 ans de dénégations de la part des biologistes, les psychanalystes s’obstinent à croire que l’inceste serait courant dans le règne animal, sous prétexte qu’il est observable chez certains animaux domestiques dont la reproduction n’a plus rien de naturel.
N’en déplaise aux psychanalystes, la nature a horreur de l’inceste. C’est la culture patriarcale qui le favorise. Le règne animal proscrit l’inceste mère-fils et père-fille grâce à un arsenal de mécanismes biochimiques et comportementaux. Les études sont nombreuses à attester des ravages produits par l’inceste sur le cerveau des victimes. Pour le Dr Sandra Cussigh, spécialiste en neurobiologie du stress, « il est impossible que la nature ait favorisé des actes aussi destructeurs pour la personne ». Plusieurs chercheurs, notamment Roos & Greve (1996) ont tenté de vérifier l’hypothèse œdipienne. L’étude n’a montré aucun effet qui fasse allusion à une phase de développement œdipienne. Au contraire, les réponses des enfants tendent même à être qualifiées de « contre-œdipiennes ».
Bien sûr les enfants ne sont pas asexués, ils grandissent en découvrant leur corps, mais il faut des années de maturation pour produire un jeune adulte capable d’une sexualité épanouie. Selon Santé Publique France l’âge moyen du premier rapport sexuel consenti est de 17 ans, un chiffre stable depuis des décennies. Hélas lorsqu’un enfant alerte son entourage sur les violences sexuelles dont il/elle est victime, son discours est nié par l’expert psy pour être…
La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Sophie ROBERT Le grand soir