Les raffineurs de Grandpuits mettent fin à leur mouvement de grève. Pour autant, le bras de fer se poursuit contre le plan social de Total. Aux côtés des écologistes, les salariés vont mettre en place d’autres modes d’actions.
Après plus de deux mois de grève contre un plan social de suppression d’emplois, les raffineurs de Grandpuits, en Seine-et-Marne, changent de mode d’action. « Lors de la dernière assemblée générale le 11 février, nous avons décidé d’arrêter le mouvement, mais on va continuer cette lutte, sous d’autres formes. Les salariés sont fatigués », annonce Adrien Cornet, élu CGT. Trois syndicats – CFDT, Force Ouvrière, CFE-CGC – se sont prononcés en faveur d’un accord avec Total. La CGT, elle, refuse de mettre fin au bras de fer contre les licenciements.
Adrien Cornet, lors de son discours le 9 février. © Malika Barbot.
À l’occasion du dernier comité social et économique de la raffinerie le 9 février, une centaine de personnes se sont rendues devant la tour Total à la Défense, à l’appel des raffineurs et du collectif « Plus jamais ça ». Une manifestation animée par une batucada et marquée par quelques tensions avec les forces de l’ordre, lorsque les grévistes ont tenté d’approcher le siège de Total. « Non, Total ne fera pas partie de la transition écologique. C’est un mensonge, un mensonge éhonté. Ils suppriment des emplois partout, par milliers, pour garantir leur profit, sans se préoccuper ni des familles ni de l’environnement », expliquait alors Adrien Cornet.
Les grévistes se sont rendus devant le siège de Total, lors du dernier CSE. © Malika Barbot
Les grévistes applaudissent les discours devant le siège de Total. © Malika Barbot
700 emplois menacés selon les salariés
D’ici 2024, Total souhaite stopper ses activités de raffinage pour lancer le projet « Galaxie » : une reconversion dans le biocarburant, le bioplastique et la mise en activité de deux centrales photovoltaïques. La multinationale a annoncé vouloir garder 250 des 400 salariés actuels de Grandpuits. Elle évoque des départs à la retraite anticipée et des mobilités au sein de la filiale, pour le reste des employés.
De leur côté, les salariés dénoncent le plan social et alertent sur près de 700 emplois menacés, dont 200 directs. Gérard, raffineur à Grandpuits, a fait le déplacement à la Défense, malgré le froid glaçant, pour protester. Un café dans une main, il se réchauffe auprès d’un feu qui se consume dans une brouette : « Aux 400…
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Auteur: Malika Barbot