Les récifs coralliens vont-ils disparaître d’ici 2050 ?

Dans le monde entier, les récifs coralliens se meurent. Cette décennie est sans aucun doute la dernière durant laquelle nous pouvons encore empêcher la disparition totale des coraux. Il n’est pas trop tard pour offrir un futur à ces écosystèmes, mais notre fenêtre d’action est de plus en plus restreinte. 

Cet article de Raphael Seguin, chercheur à l’UMR Marbec de l’Université de Montpellier et vulgarisateur scientifique, propose un tour d’horizon sur le sujet : qu’est-ce qu’un récif corallien, et pourquoi sont-ils en danger ? A quoi ressemblera l’avenir de ces écosystèmes ? Quelles solutions existent ? 

Les récifs coralliens, une structure vivante et complexe

Les récifs coralliens sont un pilier de la vie marine. Leur surface globale est d’environ 285 000km², soit environ 0.1% de la surface des océans, mais ils abritent 32% de la vie marine. Ils contiennent une biodiversité exceptionnelle: plus de 800 000 espèces vivent dans les récifs coralliens.

La France a une énorme responsabilité dans la préservation de ces écosystèmes: les récifs coralliens dans les eaux territoriales françaises couvrent environ 20% des récifs du monde. Dans cet article, nous allons nous focaliser sur les récifs coralliens peu profonds vivant dans les eaux tropicales entre 0 et 30 mètres de profondeur. 

L’origine des récifs coralliens

La plupart des coraux qui constituent les récifs que nous connaissons aujourd’hui se nomment les Scléractiniaires. Ils sont apparus il y a environ 240 millions d’années. Depuis, les récifs sont passés à travers des phases de résurgence et de disparition. Par exemple, après chacune des cinq grandes extinctions de masse, les récifs coralliens ont disparu de la surface de la Terre pendant au moins quatre millions d’années

Le polype, unité du récif corallien

Le récif corallien est composé de polypes, des invertébrés marins qui font partie des Cnidaires, un embranchement qui contient aussi les méduses ou les anémones de mer. Ces polypes se fixent ensemble sur une surface dure pour former une colonie de polype: le corail. Leur survie dépend d’une relation symbiotique avec une algue photosynthétique, la zooxanthelle, qui vit à l’intérieur du polype. Ces petites algues minuscules, à leur tour, dépendent de la photosynthèse (et donc de la lumière du soleil) pour survivre. 

A travers la photosynthèse, la zooxanthelle fournit le corail en sucre, en lipides et autres composés organiques, qui à son tour utilise ces composés pour se développer. 

Ces coraux d’eaux…

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Auteur: Bon Pote