Les riches de Sidney érigent un mur de 7m de haut pour protéger leurs maisons de l’érosion

Depuis décembre 2020, pour se protéger de la fracture des plages à Collaroy (Nouvelle-Galles du Sud), au nord de Sydney, 49 propriétaires financent la construction d’un mur de 13 mètres de haut, dont 7 mètres qui font surface, sur 1,3 kilomètre de long. Selon le journal The Guardian, chacun des propriétaires a déboursé 300 000 dollars. Ce mur met en avant les vastes inégalités de possibilités d’adaptation qui existent face à la crise climatique.

Ces 300 000 dollars, c’est 80 % de ce mur se voulant infranchissable face aux tempêtes et aux érosions de la plage de Collaroy. Le gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud et le Conseil des plages du Nord se sont engagés à fournir les 20 autres pourcents.

En juin 2016, 150 mètres de la plage de Collaroy sont dévastés par une forte tempête et les immenses vagues qui l’accompagnent, en l’espace de trois heures. De nombreuses maisons et piscines privées se sont retrouvées accolées à, voire dévastées par un gouffre. Depuis, deux autres tempêtes ont frappé les lieux.

La tempête de 2016 est arrivée jusqu’aux maisons – Capture vidéo de TheGuardian

Les tempêtes risquant de se multiplier avec le réchauffement climatique en même temps que la montée des océans, les résidents ont décidé de construire un rempart en contrebas afin de contrecarrer les potentiels dégâts. Cependant, des évidences du début de l’érosion de la plage ont été découvertes dès 1920, la rendant de ce fait, particulièrement vulnérable.

A un peu plus de 50 km au nord de Colleroy, se trouve Wamberal, une banlieue côtière. Là-bas, les phénomènes météorologiques violents sont également récurrents. Ces évènements de grande ampleur frappent les lieux depuis le début des années 70, tous les quatre ou cinq ans.

En 1974 et 1978, des maisons ont été détruites par des tempêtes, et celle de 2016 a bien failli apporter des conséquences similaires. Un projet de rempart y est également en cours.

Tayanah O’Donnell, experte en adaptations face à la crise climatique et en gestion côtière, estime : « Il viendra un temps où il faudra que les habitants acceptent qu’ils ne peuvent plus vivre ici ».

D’après elle, il n’aurait jamais fallu construire sur la plage, et l’installation potentielle de ces murs ne peut être que temporaire. Ces derniers ont des revêtements onéreux, en plus d’être dévastateurs pour le littoral.


Des experts savent pourtant…

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Auteur: Maïté Debove