Les saisons changeantes

Et après tant de vieux faits d’armes
l’arsenal du capital de ses assassins
siècles des larmes et des vacarmes
cette mort culmine en son maintien
les aéroports dégoulinent d’affaires
et partout les jours sont tremblants
la mode est aux conseils d’experts
et le pouvoir ne fera plus semblant

(refrain)
oui on dirait que les saisons flanchent
que partout sans répit dépérit le vivant
mais quelques communautés franches
dans les pays lésés font pays s’élevant

l’entreprise déboise bétonne et pille
tout ce qu’elle convoite sans égards
exilés naufragés et cernés de grilles
dans les camions gèlent les regards
dans les villes virent les patrouilles
partout furtivités de misères et peur
dans les palais les rires chatouillent
patriarches et vulgarités et torpeurs

afin que de leur désert les prémices
partout s’immiscent sur les trottoirs
dans l’acier les cervelles de la police
dans viande ciment et l’horizon noir
dans le chant du néon et les alarmes
sur les rives envahies sous les forêts
se déverse le désert avec ce charme
que mortifère lui confère le légiféré

autour des longitudes ça se resserre
paupière que l’épouvante a soulevée
les terres s’évaporent éthers délétères
et partout serait depuis toujours rivé
à toujours acté à venir sans réplique
mais là dans l’asphalte trace de faille
effort fatal une glycine fend la brique
l’air se sépare du pouvoir qui déraille

(refrain)
puis quelques communautés franches
dans les pays lésés font pays s’élevant
territoires de multiplicités la revanche
de libertés partagées invitant les vents.

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Auteur: lundimatin