Les sciences cognitives à la rescousse de la transition écologique ? 

Mélusine Boon-Falleur est doctorante en sciences cognitives à l’Ecole Normale Supérieure. Ses recherches portent sur les inégalités sociales et sur la transition écologique. 

Les sciences cognitives, c’est-à-dire l’ensemble des disciplines qui étudient la cognition et le comportement humain, sont en plein essor. Grâce aux progrès techniques et méthodologiques, la compréhension du cerveau et du comportement fait de grands bonds en avant.

Cette approche croisée entre les neurosciences, la philosophie, la linguistique, la psychologie, l’anthropologie, et l’intelligence artificielle, a permis de répondre à des questions très variées comme : Pourquoi certaines musiques font-elles danser ? Ou encore, pourquoi les gens partagent-ils des fake news ?

Un terrain d’application particulièrement riche pour les sciences cognitives est la transition écologique. Au-delà des enjeux technologiques, financiers et technocratiques, la transition requiert un changement profond de la société. Néanmoins, malgré une volonté quasi universelle de faire changer les choses, la transition écologique se heurte encore souvent à une forte opposition. Comment expliquer notre inaction climatique ?

L’écart entre l’intention et l’action : le belief action gap

Les sciences cognitives proposent plusieurs niveaux d’analyse, allant des neurones jusqu’à l’individu. D’un côté, il y a les chercheurs qui explorent le cerveau sous l’angle neurologique, cherchant par exemple à identifier les neurotransmetteurs liés à nos émotions ou les zones du cerveau impliquées dans des processus mentaux spécifiques.

De l’autre côté, certains chercheurs s’intéressent plus généralement à la psychologie et comment celle-ci est influencée par le contexte sociétal, telles que les inégalités ou l’isolement. Cette seconde approche, centrée sur l’individu plutôt que sur les neurones, a déjà montré son efficacité pour proposer des solutions…

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Auteur: Thomas Wagner