C’est l’automne. Les curieux regardent les feuilles mortes, les dissèquent et découvrent les réseaux complexes que forment leurs nervures. Ces nervures permettent aux feuilles de résister au vent, au poids d’insectes visiteurs.
Sur cette image, une feuille de figuier des pagodes, une espèce d’arbre du genre Ficus. On y voit une nervure épaisse et solide, qui constitue l’axe central de la feuille, d’où branchent des nervures secondaires parallèles entre elles. Ensemble, elles servent de renfort mécanique principal.
Entre les nervures secondaires, des nervures plus fines présentent un grand nombre de connexions, et font des boucles aux bords de la feuille. Car outre leur rôle de support mécanique, les nervures permettent le transport de l’eau et des produits de la photosynthèse, des sucres notamment, comme le glucose. Elles sont interconnectées : leur réseau peut servir de déviation qui permet de maintenir l’irrigation de la feuille dans sa globalité, si la feuille se faisait endommager localement, par exemple par des attaques d’insectes.
La hiérarchie de nervures de tailles différentes correspondant à des formations successives au cours de la croissance de la feuille. En observant plus précisément une région de la feuille, des régularités apparaissent dans la morphologie. La densité des nervures apparaît ainsi comme spatialement uniforme. Cette uniformité existe à tous les stades du développement de la feuille.
Le muguet, bien différent du Ficus
Il existe deux principales classes de plantes à fleurs (dites angiospermes) : les monocotylédones et les dicotylédones. Elles se distinguent notamment au niveau de la graine, qui a deux « cotylédons » (embryon de feuille) pour les dicotylédones (pommiers, tournesol, légumineuses, rosacées…) et un seul pour les monocotylédones (orchidées, palmiers, graminées…).
Elles se distinguent également par les nervures de leurs feuilles. Les…
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Auteur: Ludovic Pauchard, Chercheur CNRS au laboratoire FAST (Fluides, Automatique et Systèmes Thermiques), Université Paris-Saclay