Le modèle dominant de l’agriculture conventionnelle, parfois également appelée industrielle ou intensive, est de plus en plus contesté. Ce système de production agricole, qui cherche à maximiser la production grâce au travail des machines et à des intrants divers (engrais et pesticides de synthèses, semences hybrides, carburant pour les machines, eau d’irrigation…), est décrié pour ses conséquences.
Pour n’en citer que quelques-uns : dégradation des sols, pollution de l’environnement, effondrement de la biodiversité, émissions de gaz à effet de serre, détresse des communautés rurales, inégalités mondiales…
Il existe cependant d’autres modèles : l’agriculture biologique, l’agriculture régénérative, l’agriculture de conservation, l’agriculture climato-intelligente, la biodynamie, la permaculture ou encore l’agroécologie.
Porteuses de nombreuses promesses, ces agricultures ne sont cependant pas toujours faciles à différencier et à évaluer. Nous proposons de les passer au crible pour mieux les distinguer dans leur positionnement, leurs objectifs et leurs pratiques.
La nature comme dénominateur commun
Toutes ces formes d’agriculture proposent d’imiter ce qui se passe dans la nature et de travailler de concert avec elle pour produire des aliments de manière durable. Nous les appellerons ici « agricultures écologisées ». On les oppose souvent à l’agriculture conventionnelle, pour qui les ressources naturelles sont réduites à des facteurs de production neutres et substituables.
Ces modèles alternatifs se distinguent de l’agriculture de précision ou de l’agriculture raisonnée, qui s’appuient sur la technologie pour une application plus efficiente et plus ciblée des intrants, mais sans remettre en question les principes de l’agriculture conventionnelle.
Pour suivre au plus près les questions…
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Auteur: Marie-Liesse Vermeire, Chercheuse en écologie du sol, Cirad