Initié en janvier 2023, le rapport sur l’état des services publics est le fruit d’un travail collectif qui a rassemblé plus d’une centaine de personnes aux positionnements divers qui se complètent : agents du service public, chercheuses et chercheurs, expertes et experts, mais aussi des citoyens. Le collectif, ouvert à « tou.tes.s les agents qui souhaitent participer et retrouver du sens sur nos services publics, quelque soit leur statut », est composé d’agents et cadres de l’action publique incontournables à son fonctionnement, à l’image de Lucie Castets en poste à la Mairie de Paris.
Ce ne sont pas les services publics qui sont un facteur d’accroissement des inégalités mais plutôt leur délitement.
Tout d’abord, comment est née l’idée de mener ce travail sur le temps long et quelle méthode avez-vous utilisée ?
Lucie Castets : On a déjà fait des travaux sur les différents secteurs du service public mais là on s’est dit qu’il fallait avoir une vision d’ensemble. L’objectif était d’essayer de résoudre la contradiction apparente entre le fait que les services publics sont dans un état déplorable et le fait que les services publics seraient aspergés d’argent public. On s’est demandé ce que cachait cette contradiction. On a voulu changer la focale. D’habitude on en parle exclusivement à travers l’aspect budgétaire, et nous, on entre par la question des moyens. On a étudié l’évolution des besoins adressés aux services publics, à la fois liés à des évolutions exogènes comme l’évolution démographique, l’évolution du taux de mortalité, mais aussi les besoins liés à la transition écologique. Puis, des aspects endogènes comme l’attente des Français en matière de sécurité par exemple. Le besoin de protéger les femmes contre les violences faites aux femmes n’est pas nouveau, mais il y a une sensibilité accrue de la…
La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Embarek Foufa