Les soulèvements de la terre – Saison 3

Nos lectrices et lecteurs auront certainement suivi les deux premières saisons des soulèvements de la terre. Après le final de la saison 2 qui s’est joué à Lyon sur les terres de Monsanto et le spin-off du week-end dernier autour des méga-bassines à La Rochénard dans les Deux-Sèvres qui a réuni pas moins de 7000 acteurs, l’annonce de la saison 3 vient de tomber. Et voilà le programme.

Résistances climatiques, territoriales, paysannes face à l’artificialisation des terres et aux ravages agro-industriels

En 2021, il y a à peine plus d’un an, nous lancions l’appel des Soulèvements de la Terre. Plus qu’une énième tribune sur la catastrophe en cours, ce texte avait pour ambition d’enclencher une dynamique de résistance et d’organisation. Il annonçait un agenda d’actions concrètes à l’échelle nationale, agrégeant mouvements écologistes, habitant.es révolté.es, syndicats paysans, fermes et collectifs autonomes autour d’une série de rendez-vous. Depuis, les Soulèvements de la Terre sont devenus une force, un mouvement qui s’installe peu à peu dans le paysage et trace son sillage au fil des occupations de terres, des blocages et des désarmements :

—  d’abord, en devenant une base d’appui à des moments souvent charnières, pour diverses luttes locales qui ont jalonné la route des deux premières saisons : la Prévalaye à Rennes, le jardin des Vaites à Besancon, l’occupation de Zaclay au sud de Paris, la lutte des Sucs contre la RNv88 en Haute-Loire ou encore la lutte contre la construction de carrières de sable à St-Colomban en Loire-Atlantique… Ces quelques mois derniers nous avons concentré nos forces à 3 reprises pour faire barrage aux chantiers-tests de méga-bassines dans le marais poitevin. On se rappelera longtemps de la foule courant à l’assaut de la bassine de Cram-Chaban le 6 novembre, et du débachage intégral de cette dernière sous la protection des tracteurs restés en contre-bas. Une mémoire commune se tisse peu à peu, joyeuse et réconfortante, et nous sommes alors de plus en plus nombreux-ses à se retrouver d’un acte à l’autre, traversant la France quand il le faut.

— en organisant aussi des actions directes d’envergure nationale contre les industries responsables du désastre en cours, notamment l’occupation et le désarmement méticuleux de 4 sites du terminal cimentier du port de Gennevilliers en juin 2021 ou encore la tentative d’intrusion mouvementée dans une usine Monsanto à Villefranche-sur-Saône le 5 mars dernier, avec à…

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Auteur: lundimatin