Les Stones ont (encore) des diamants au bout des doigts

Sans que le public s’y attende ni même l’espère encore, les Rolling Stones, soixante ans révolus de carrière dans les jambes, sortent un vingt-quatrième album studio. L’ultime, vraisemblablement, d’une carrière hors-norme. Hackney Diamonds s’affirme comme un séduisant alliage de son purement stonien et d’un pop-rock plus mainstream.

Figures dessinées, tons ardents rouge-rose, graphie désintégrée ; une main poignarde un cœur de cristal saisi par le crayon en pleine fragmentation. La pochette du nouvel album des Stones ne marquera guère les mémoires, bien loin des photographies artistiques – toujours –  et provocatrices – souvent – qui ont fait les grandes heures de cette histoire musicale à laquelle le groupe londonien a puissamment contribué. Pas de livret substantiel à l’intérieur de l’édition vinyle, où l’on cherchera en vain les paroles des onze chansons, dix compositions originales du tandem Jagger/Richards et une reprise d’un vieux succès de Muddy Waters. Pas même une photo du groupe à se mettre sous l’œil… À l’époque de la dématérialisation généralisée, tant pis pour l’objet : l’heure n’est plus au culte du vénérable 33 tours, encore moins du CD moche et tout plastique. L’essentiel reste l’oreille, donc la musique. En la matière, force est d’admettre que Hackney Diamonds tient ses promesses.

Cocktail survitaminé

Ils ont enfin repris le chemin des studios, eux qui n’avaient jamais cessé de se produire sur scène à défaut d’offrir un matériel plus substantiel qu’un disque intégral de reprises en 2016 accompagné de quelques nouvelles chansons au compte-gouttes, dont la mitigée Living In the Ghost Town au sortir du confinement du Covid. Ce faisant, ils prenaient le risque mesuré de l’album de trop, dix-huit ans déjà après A Bigger Bang, production solide et saluée positivement par la critique.

Si la batterie n’est plus celle du…

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Auteur: Pierre-Henri Paulet