Les surfeurs dénoncent la destruction des coraux par la tour des juges des JO 2024

Les coraux de Teahupoo en danger

L’événement était organisé par le collectif Rame pour ta Planète (à l’origine de la lutte victorieuse contre le projet de surfpark à Saint Jean de Luz dont nous vous parlons dans notre Guide pour stopper des projets contre nature) et Surfrider Côte Basque.

Sous un grand soleil dans l’air froid et sec de décembre, une grosse centaine de manifestant·es dont 60 personnes en combinaison avec des planches de surf ont investi le lagon formé à marée basse sur la plage des Alcyons à Guéthary, pour soutenir la population de Teahupoo.

Ce petit village de 1 800 habitant·es est situé tout au bout de la presqu’île de Tahiti Iti, en Polynésie. Il est mondialement célèbre pour son spot de surf dont les vagues font partie des plus parfaites du monde. C’est pourquoi le site a été retenu pour accueillir l’épreuve de surf des prochains Jeux Olympiques à l’été 2024.

Les surfeurs tiennent une affiche "Save Teahupoo, no coral destruction"

Bémol : le CIO prévoit de construire une tour en aluminium de 15m, qui permettra aux juges de noter les compétiteurs·trices, qui risque d’endommager dramatiquement le récif corallien dans le lagon. Et ce, alors qu’une tour en bois démontable existe déjà pour surveiller le World Surf League (WSL).

« C’est un beau gâchis, voire une honte, on ne respecte pas le peuple polynésien, celui qui a inventé le surf et qui sait utiliser le bois de constructions depuis toujours » dit avec colère Gibus de Soultrait, membre du collectif Rame pour ta planète, lors d’une prise de parole avant d’entrer dans l’eau.

Depuis le début, la population locale s’oppose au projet, un appel amplifié par les surfeurs du coin qui a permis de récolter plus de 220 000 signatures sur la pétition en ligne opposée au projet.

Joueurs de musique tahitienneJoueurs de musique tahitienne

L’opposition des surfeurs

Face à la contestation, le projet de la tour a été remanié une première fois et réduite en taille et en poids. Mais cela n’empêche pas que des travaux pour les fondations restent…

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Auteur: Laurie Debove