“Les surveillants d’établissements scolaires sont les nouveaux sacrifiés et oubliés de l’Education nationale”

Complètement invisibilisé.e.s, les surveillantes et surveillants d’établissements scolaires sont pourtant en première ligne face au coronavirus dans les collèges et les lycées. En sous-effectif et surmenés, à multiplier des tâches qu’ils ne sont pas censés effectuer, ce sont celles et ceux qui gèrent des masses élèves et appliquent des protocoles sanitaires incohérents voire dangereux. Mais ne comptent pas en rester là. 

Il est 7h45 du matin. Raphaël*, 32 ans, doit finir de disposer sur les tables des gels hydro alcooliques, avant d’accueillir les lycéens et les collégiens au portail de la cité scolaire Bergson-Jacquard, dans le XIXe arrondissement de Paris. Elle compte, environ, plus de 2000 élèves. Comme assistant d’éducation scolaire, c’est-à-dire surveillant, il doit également vérifier que les élèves nettoient bien leurs mains à l’entrée, présentent leur carte cité scolaire, retirent leur capuche ou leurs écouteurs, et que leurs masques soient mis correctement. “Ils passent à côté de nous car on doit les filtrer aux portes, comme des vigiles. Mais on ne peut pas gérer ces masses, c’est quasi impossible !”, s’inquiète Raphaël, avant de poursuivre une journée de travail dans les vastes couloirs de l’établissement et dans les salles de classe. 

Pendant ce deuxième confinement national, les établissements scolaires de France restent ouverts et les enseignants donnent cours, contrairement à la période de mars à mai. A la suite des vacances de la Toussaint, un protocole, dont beaucoup se plaignaient d’en avoir eu connaissance très tardivement, a été mis en place pour “traduire les prescriptions émises par les autorités sanitaires pour qu’elles soient applicables dans le cadre de l’École”, peut-on lire sur le site du ministère de l’Education nationale. On pense souvent que ce sont les enseignants qui sont en première ligne face au Covid-19. Mais il ne faut pas…

Auteur: Rédaction Frustration Mag
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