Les tarifs du gaz et de l'électricité en hausse début 2023

La prochaine facture d’énergie va encore être plus salée pour les particuliers. En moyenne, les ménages qui se chauffent au gaz devront débourser 25 euros de plus par mois, les tarifs réglementés ayant augmenté de 15 % depuis le 1er janvier. Quant aux personnes qui se chauffent à l’électricité, elles verront la note croître de 20 euros en moyenne à compter du 1er février.

Encore s’agit-il d’un moindre mal, car sans le prolongement du bouclier tarifaire annoncé en septembre dernier par le gouvernement, la douloureuse aurait été de l’ordre de 200 euros par mois pour le gaz et de 180 euros pour l’électricité. Rappelons que les tarifs du gaz étaient gelés depuis octobre 2021 et ceux de l’électricité plafonnés à 4 % depuis février 2022.

Le problème des abonnés aux offres de marché

Cependant, l’encadrement tarifaire du gouvernement ne concerne que les abonnés aux tarifs réglementés. Or, comme le rappelait l’association Familles rurales à Reporterre en septembre, 75 % des clients au gaz sont déjà passés aux offres de marché. Et impossible pour eux de retourner vers le tarif réglementé, qui va disparaître totalement en juin prochain.

« Heureusement, la plupart bénéficient d’un tarif à prix fixe de deux ou trois ans. Pour le moment, ils doivent donc conserver ce contrat », conseillait l’association de consommateurs. Quant aux 30 % d’abonnés à l’électricité déjà passés à une offre de marché, ils peuvent revenir au tarif réglementé si leur fournisseur leur impose une hausse supérieure aux 15 % du bouclier tarifaire.

De plus en plus de ménages en retard de paiement de loyers

Cette limitation à 15 % de hausse concerne tous les ménages, « les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes », explique le gouvernement. Malgré tout, elle risque d’avoir de fortes répercussions sur le budget des ménages, en particulier ceux vivant en logement social. Pour eux, le bouclier ne s’applique pas de la même façon selon que le chauffage de l’immeuble est collectif ou individuel, comme le dénonce l’Union sociale pour l’habitat (USH).

Selon une enquête menée auprès des organismes HLM publiée mi décembre, près de la moitié d’entre eux enregistrent une hausse de plus de 10 % du nombre de ménages en retard de paiement de loyer de plus de trois mois. « Parmi les organismes qui enregistrent les plus fortes hausses […], la part de ceux qui ont un chauffage au gaz est supérieure à la moyenne (près de 30 %, contre 25 % en moyenne sur l’ensemble des répondants) », souligne l’USH.

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Auteur: Reporterre