Les tongs sont plus universelles que les baskets. Les ventes mondiales de ces nu-pieds qui séparent le gros orteil des autres dépassent celles des sneakers. Symbole des vacances d’été à la plage, les tongs sont aussi les premières chaussures des hommes et des femmes qui vivent très pauvrement dans les pays en voie de développement, les va-nu-pieds, disait-on autrefois. Car la tong est à la fois une chaussure récréative et indispensable ; en résumé, un bienfait où que l’on habite sur terre.
Les appellations de ces sandales ordinaires témoignent de leur ubiquité. Chaque pays les a baptisées à sa manière. En référence souvent au bruit qu’elles font quand on avance ainsi chaussé. Cela donne du flip-flop aux États-Unis et au Royaume-Uni, du chip-chip en Egypte, clic-clac au Québec, tapettes au Cameroun. Sous d’autres latitudes, le nom fait plutôt référence à l’écartement entre les orteils, d’où les infradito en Italie, ou Zehentrenner en Allemagne.
Du Vietnam aux États-Unis
En France, le nom « tong » dérive de thong, lanière en anglais, le premier nom des flip-flops américaines… rapportées de la guerre du Vietnam. Elle ne doit pas être confondue avec la claquette, cette sandale avec une bande sur le dessus arborant le plus souvent un logo ostentatoire. Ce nu-pied pour maîtres-nageurs n’aurait jamais dû se répandre hors des piscines. Trop moches, comme les Crocs, dont nous parlerons dans un prochain article.
Dans nos pays, les tongs symbolisent la détente et l’insouciance. Elles côtoient les serviettes de plage et accompagnent les apéritifs entre amis. L’été, on les voit partout aux pieds. Derrière un caddie et en ville, comme à la piscine et au camping. Même sur les pédales de vélo – au risque de s’écorcher –, et de conduite de voiture – un comportement passible d’amende.
Populaire et sophistiquée, c’est selon vos moyens
Peu répandues avant les années 1960, la tong…
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Auteur: François Lévêque, Professeur d’économie, Mines Paris – PSL