Les tourbillons océaniques, ces acteurs méconnus du système climatique

Sur cette image, une « floraison » de phytoplancton permet d’illustrer la complexité de la circulation océanique jusqu’à de fines échelles spatiales. Ces tourbillons et ces traînées ont été imagés en deux dimensions par la flotte de satellites Sentinel grâce à des capteurs optiques (comme une caméra de téléphone). Ces observations sont cependant soumises au passage des nuages et ne donnent pas d’information sur la dynamique des tourbillons océaniques — une information pourtant indispensable pour comprendre les interactions entre l’océan et l’atmosphère, notamment dans leurs réactions aux changements climatiques. Cette dynamique est intrinsèquement liée à la hauteur du niveau mer (les reliefs des océans) mesurée par les altimètres embarqués sur les satellites.

Grâce au nouveau satellite SWOT, on va pouvoir observer à partir de l’automne 2023 la hauteur du niveau de la mer sur des carrées de 2 kilomètres de côté. Ceci permettra de quantifier la circulation océanique au sein des tourbillons océaniques partout dans le monde et jusqu’à des échelles très fines, à partir de 15 kilomètres de large.

Les tourbillons océaniques contribuent à réguler la température et la teneur en carbone de l’atmosphère

Les tourbillons océaniques sont présents sur toute la planète, et ils sont désormais reconnus comme les structures qui transportent la majorité de l’énergie cinétique dans nos océans.

Le système de courants qui compose ces structures, entre quelques kilomètres à des centaines de kilomètres de large, fonctionne de manière similaire au système atmosphérique qu’on a l’habitude de voir sur les cartes météo. Tout comme les vents qui ont tendance à tourner autour de zones de haute et basse pression, les courants océaniques circulent autour d’anomalies de haute et de basse pression de l’eau.

À l’heure actuelle, les tourbillons océaniques à grande échelle (au moins

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Auteur: Elisa Carli, Doctorante en Océanographie Physique au Laboratoire d’Etudes Géospatiales de l’Océan et des surfaces (LEGOS) – CNRS, IRD, Toulouse III, Centre national d’études spatiales (CNES)