« Les universités jugées wokistes sont mal notées » : la gauche veut supprimer le Hcéres

Le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) suscite une vague d’indignation croissante dans les universités depuis plusieurs mois. Cette instance est dénoncée par plusieurs syndicats de l’enseignement pour ses évaluations ubuesques, déconnectées de la réalité du terrain et un taux inédit « d’avis défavorables », qui cibleraient particulièrement les sciences sociales et les établissements situés en zones défavorisées.

Hendrik Davi, député du Nouveau Front populaire (NFP) et ancien directeur de recherche en écologie forestière à l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), a obtenu en commission spéciale à l’Assemblée nationale le vote d’un amendement visant à supprimer le Hcéres, dans le cadre du projet de loi de simplification de la vie économique. Le texte doit être débattu en séance publique à partir du 8 avril.


Reporterre — Pourquoi vouloir supprimer le Hcéres ?

Hendrik Davi — Cette instance est liée à la volonté de transformer profondément la manière dont fonctionne la recherche. À partir des années 2000, nous sommes passés d’un système de service public, avec des crédits récurrents et des fonctionnaires, à un système où les chercheurs doivent jouer aux entrepreneurs en permanence pour trouver de l’argent, des projets et sont de plus en plus précaires.

L’Agence nationale de la recherche (ANR) s’occupe de financer, et le Hcéres de dire qui sont les bons et mauvais élèves. Par ses normes et ses logiques, il a poussé à une compétition de plus en plus importante entre laboratoires. Il fait du management néolibéral, le même qui avait été mis en place par IBM dans les années 1970, suivi par d’autres entreprises de la tech, avant qu’elles y renoncent en raison du trop grand nombre de suicides [dû à une gestion déshumanisante du travail, comme chez…

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Auteur: Vincent Lucchese