Les Villes de Paris et New-York attaquent TotalEnergies en justice

Les pollueurs polluent et les collectivités ne veulent plus en subir les frais. Paris et New-York rejoignent 14 autres collectivités et 6 associations attaquant TotalEnergies en justice pour manquement à son devoir de vigilance en matière climatique. L’objectif : lui imposer d’adopter des trajectoires d’émissions de GES compatibles avec les grands objectifs climatiques internationaux pris lors de l’Accord de Paris.

Il y a quatre ans, TotalEnergies et son PDG Patrick Pouyanné étaient interpellés par une coalition inédite d’associations et de collectivités territoriales. Ce contentieux, désormais rejoint par de nouveaux acteurs, vise à ce que le Tribunal judiciaire de Paris, à l’image de la décision Shell aux Pays-Bas, enjoigne à Total de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre, conformément à la loi française du 27 mars 2017 sur le devoir de vigilance des sociétés mères.

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Pour la maire de Paris, Anne Hidalgo, « Tous les signaux sont au rouge. Pour nous en sortir et maintenir l’augmentation de la température de la planète en dessous de 2°C, l’Accord de Paris doit absolument être respecté. Or certains continuent à penser à leurs intérêts financiers avant l’intérêt collectif et la protection de la vie sur Terre. Avec ce procès, nous voulons obliger un acteur incontournable de l’énergie à respecter l’Accord de Paris. Nous savons, à New York, à Grenoble, à Bayonne, à Poitiers, combien cette affaire est importante pour redonner espoir. »

En effet, les villes et collectivités territoriales subissent de plein fouet les impacts du changement climatique et ont pour mission de protéger leurs populations. C’est pourquoi les villes de New- York, Paris et Poitiers ont décidé de rejoindre cette action en justice historique.

Un constat étayé par la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy : « Les collectivités territoriales sont en premières lignes face aux effets du changement climatique : gestion des crises, incendies, inondations, mise à l’abri des plus vulnérables, sécheresse… Ce sont elles qui payent le coût financier et humain de l’adaptation. La responsabilité des producteurs d’énergies fossiles vis-à-vis de la situation que nous vivons dans les territoires est considérable. »

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Auteur: Laurie Debove