Les villes du monde entier partagent de nombreux enjeux. Pour les résoudre, elles doivent développer leur diplomatie scientifique

Les États devraient prendre davantage conscience de la valeur des villes et des gouvernements de proximité dans le déploiement de leurs stratégies diplomatiques et scientifiques.

Ce sont bien souvent eux qui peuvent transformer les engagements en gestes concrets dans les grandes discussions mondiales. En témoignent les actions posées par la Ville de Montréal en faveur de la biodiversité, lors de la récente COP 15, ainsi que la main tendue de la mairesse Valérie Plante vers les autres villes dans le monde via l’Engagement de Montréal. Le défi : réaliser 15 actions concrètes afin de poursuivre et accélérer leurs efforts dans la préservation des écosystèmes.

Ce type de geste démontre le rôle prépondérant des gouverneurs et des maires dans l’activation du levier « du global au local et du local au global ».

Aux États-Unis, La Maison-Blanche a d’ailleurs créé le Department of State’s Subnational Diplomacy Unit afin de s’assurer que les voix des gouvernements de proximité résonnent sur la scène internationale et à ce que leur point de vue soit pris en compte dans la politique étrangère des États-Unis.

Au Québec, certains programmes facilitent les initiatives diplomatiques des villes, comme celui offert par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie. Il s’agit d’un premier appel à projets destiné aux villes et aux régions québécoises afin de les appuyer dans leur démarche d’internationalisation. Elles sont ainsi invitées à soumettre des propositions de portée internationale qui contribueront à leur rayonnement.

Si nous investissions davantage la diplomatie municipale, à notre échelle, au Québec et au Canada, à quoi cela ressemblerait ?

C’est une idée qui a émergé des échanges entre chercheurs et praticiens au congrès du Réseau international en conseil scientifique gouvernemental (INGSA) qui s’est tenu à Kigali en mai dernier. À titre de président de…

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Auteur: Rémi Quirion, Scientifique en chef du Québec et professeur au Département de psychiatrie de l’Université McGill, McGill University