Les villes écologistes, comme à Strasbourg, accueillent des réfugiés afghans

Ce 26 août, dans l’après-midi, trois bus en provenance de Paris ont déposé 110 Afghans à Strasbourg. Ces derniers ont fui leur pays suite à la reprise du pouvoir par les Talibans, un mouvement fondamentaliste islamiste armé. Ils ont été logés place de Bordeaux, dans l’hôtel Mercure Palais des Congrès, un bâtiment « vide depuis plus d’un an », indique Arnaud Fritsch, directeur de l’association Foyer Notre-Dame. « Les personnes que nous venons de rencontrer sont marquées, dit-il. Elles vivent une situation extrêmement difficile. Deux jours avant leur arrivée, nous avons été mandatés par la préfecture pour assurer cet hébergement d’urgence. Nous sommes une petite quinzaine sur place, dont sept travailleurs sociaux. Le défi humain et logistique était de taille pour permettre un accueil de qualité. Nous sommes fiers de prendre part à cette action de solidarité. »

Les Afghans étaient à l’intérieur de l’hôtel, derrière des barrières et un dispositif policier. Selon la préfecture, ils seront à l’isolement pendant une dizaine de jours du fait de la crise sanitaire. L’Agence régionale de santé (ARS) leur proposera ensuite une vaccination contre le Covid-19. D’ici quinze jours à un mois, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) procédera à la prise en charge de la demande d’asile de tous les ressortissants. Ensuite, toujours d’après la préfecture, ils seront placés dans d’autres hébergements dédiés aux demandeurs d’asile, à Strasbourg et ailleurs en Alsace.

L’entrée de l’hôtel où sont provisoirement logés les 110 Afghans accueillis à Strasbourg. © Thibault Vetter/Reporterre

Au 26 août, la France a évacué environ 2 500 Afghans depuis la prise de Kaboul par les Talibans. Dix jours plus tôt, le 16 août, Emmanuel Macron annonçait lors d’une allocution : « Nous devons nous protéger de flux migratoires importants. » Il évoquait aussi « l’immigration clandestine ». Le lendemain, en opposition, les maires de Strasbourg, Grenoble, Lyon, Besançon, Tours, Rouen, ou encore Nancy, tous écologistes ou socialistes, ont affiché, sur Twitter ou par communiqué, leur divergence avec la position du président. Jeanne Barseghian, la maire écologiste de la capitale alsacienne, écrivait par exemple : « Strasbourg est prête à accueillir les Afghans qui cherchent refuge en France. Emmanuel Macron, nous avons les moyens de les accueillir. »

Suite à la fronde de ces élus locaux, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal…

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Auteur: Reporterre