Les vols de ruche se multiplient partout en France

Comme si les autres ne suffisaient pas, un nouveau fléau frappe le monde de l’apiculture : le vol de ruches. Du Var à la Somme, de l’Aveyron à l’Orne, en passant par le Puy-de-Dôme, la Nièvre, le Morbihan, aucun département ne semble épargné par ce phénomène en croissance évidente depuis quelques années, mais difficile à estimer.  

Au début du mois d’avril 2020, deux apiculteurs voisins installés à Vidauban, dans le Var, voient 276 de leurs ruches disparaître en une seule nuit. Les exploitants chiffrent leur préjudice total à 100 000 euros chacun, soit un tiers ou plus de leur production annuelle. 

En février dernier, aux alentours de Toulouse, en Haute-Garonne, ce sont 157 ruches qui s’envolent à plusieurs endroits du département en seulement quelques jours. Denis Sapène, apiculteur professionnel, perd alors une cinquantaine d’essaims. En 40 ans de carrière, c’est la première fois qu’on lui vole ses butineuses.

Un mois plus tard, dans la Somme cette fois, un apiculteur amateur qui se rendait au bois de Gentelles pour vérifier ses 40 ruches découvre avec stupeur qu’elles ont toutes disparu, rapporte Aisne Nouvelle.

Les gendarmes déclarent au journal local que ce larcin ne peut être l’œuvre que de professionnels et que plusieurs autres vols ont été commis dans la région.

Crédit : Annie Spratt

Selon le président du Syndicat national d’apiculture, Frank Alétru, les vols de ruches auraient augmenté de 50 % cette année : de janvier à mai 2021, 617 cambriolages ont été recensés par l’organisation interprofessionnelle, contre 400 sur la même période l’année dernière.

Cependant, « nous n’avons, en chiffres, que la partie émergée de l’iceberg », ajoute Frank Alétru, qui constate que les victimes ont tendance à ne pas déclarer les vols ni porter plainte lorsqu’il ne s’agit que d’une ou quelques ruches.

Le nombre de larcins serait ainsi impossible à estimer, à l’inverse du préjudice que subissent les apiculteurs, facilement chiffrable. La structure d’une ruche seule coûte en moyenne 100 à 150 euros. Pour l’achat d’un essaim, il faut compter jusqu’à 200 euros.

Une colonie pouvant produire entre 15 et 20 kilos de miel par an et le miel se négociant 15 euros le kilo environ, la disparition d’une ruche représente donc, pour un exploitant, une perte minimale de 600 euros, que l’on doit multiplier par la quantité d’essaims dérobés… 

Crédit : Bianca Ackermann

En France, environ…

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Auteur: Augustin Langlade