Les voyages spatiaux : un tourisme ultra-polluant et indécent au profit des plus riches

Virgin Galactic, Blue Origin, SpaceX, l’émergence du tourisme spatial a marqué par trois fois l’actualité récente. Derrière la soi-disant démocratisation du voyage spatial et les levées de fonds caritatifs, se trouve surtout un tourisme spatial ayant un coût environnemental exorbitant au profit des plus riches. Décryptage.

Le 11 juillet 2021, le vaisseau VSS Unity s’élance de sa base du Nouveau-Mexique, aux États-Unis. À son bord, deux pilotes et quatre passagers civils, dont le milliardaire Richard Branson, fondateur de la compagnie Virgin Galactic, qui a construit l’avion.

Une heure après le décollage, le VSS Unity dépasse 80 km d’altitude. On coupe le moteur. Libérés de leur ceinture, les passagers flottent quelques minutes en apesanteur et admirent la courbure de la Terre.

Richard Branson décrit alors une « expérience unique dans une vie ». Avec son modèle SpaceShipTwo, il est le premier milliardaire à parcourir l’espace dans un engin conçu par sa propre entreprise, dont les vols commerciaux commenceront en 2022.  

Le 20 juillet, Jeff Bezos et trois autres passagers s’envolent à leur tour du désert texan à bord du premier vol habité de l’entreprise spatiale Blue Origin, fondée en 2000 par le patron d’Amazon. Revenu au sol, l’homme le plus riche du monde s’étonne de la « fragilité » de la Terre, puis remercie « chaque employé et chaque consommateur d’Amazon » pour leur contribution indirecte à son vol. Blue Origin en promet « beaucoup d’autres » dès 2022.  

Jeff Bezos, fondateur et PDG de Blue Origin et Amazon, prend la parole lors d’un événement au Space Launch Complex 36 en Floride pour annoncer le 15 septembre 2015 que Blue Origin construira des fusées touristiques. A ses côtés : Rick Scott, gouverneur de Floride. – Crédit photo : NASA/Kim Shiflett

Le 16 septembre, un troisième vaisseau décolle de Floride. Celui-ci appartient à SpaceX, la célèbre entreprise d’Elon Musk. Baptisée « Inspiration4 », cette mission transporte quatre touristes spatiaux américains, sans équipage professionnel, à une orbite de plus de 575 km. 

Avant leur amerrissage, les touristes profitent de trois journées de vacances dans l’espace. À 28 000 km/h, ils font chaque jour plus de 15 fois le tour de la Terre.

« Bienvenue dans la deuxième ère spatiale », déclare à leur retour le responsable de la mission.   

Un marché d’un genre nouveau vient de naître.

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Auteur: Augustin Langlade