C’est l’un des gros mensonge des néolibéraux pour justifier les inégalités : «quand on veut on peut», les riches auraient acquis leur fortune à la force de leur travail et de leur talent. On nous fait croire que tout le monde pourrait devenir riche. Finalement, les pauvres auraient mérité leur sort et les milliardaires seraient les meilleurs. Comme s’il était possible d’accumuler de telles richesses de façon morale.
Tout récemment, le fils du milliardaire Bernard Arnault vient d’être nommé PDG de la nouvelle division Montres du numéro un mondial du luxe LVMH : l’entreprise de son papa. Il va superviser plusieurs marques de montres hors de prix avec, on l’imagine, un salaire mirobolant, à seulement 29 ans. À l’age où la grande majorité des jeunes français galèrent dans des boulots précaires et mal payés ou le chômage.
En avril 2022, c’est Edward Bouygues, fils du président du groupe du même nom, qui était nommé président de la filiale de télécommunications de l’entreprise, à l’âge de 38 ans. Auparavant, il occupait déjà des fonctions de direction dans l’entreprise de son papa milliardaire.
Autre figure du capitalisme français, Arnaud Lagardère. Celui-ci était fils unique du patron le plus puissant d’Europe, un marchand d’armes également patron de 3 radios – Europe 1, RFM, Virgin Radio – des kiosques Relay et du JDD, Paris Match, Télé 7 Jours… En 2003, le milliardaire décède et lègue son empire à son fiston, âgé de seulement 42 ans. En 18 ans, l’héritier a dilapidé la fortune paternelle, le groupe a perdu plus de la moitié de son chiffre d’affaires et il a fini par être absorbé par un autre milliardaire : Bolloré.
Ces exemples rappellent que sur les 100 premières fortunes de France classées par le magazine Challenges en 2022, 60 proviennent d’un héritage direct. Le magazine britannique Financial Times a publié en 2021 une étude démontrant que 80% de la richesse…
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Auteur: B
