L'espoir est de retour

Politique

Rappelez-vous notre tristesse le soir du 10 avril, lors du premier tour d’une présidentielle préemptée par la droite et l’extrême droite. Mais ensemble, déjà, on sentait que des pistes s’esquissaient, que tous les efforts n’étaient pas vains. La gauche avait plus que sauvé l’honneur, avec le bon résultat de Jean-Luc Mélenchon, et le mouvement écologique des luttes restait mobilisé. Il était clair, en fait, que l’affaire n’était pas pliée : les législatives seraient l’occasion, si la gauche parvenait à se recoudre, d’un rebond.

« À partir des positions fortes de La France insoumise, la gauche écologiste, ou l’écologie de gauche, peut constituer un bloc parlementaire suffisamment important pour empêcher, avec les autres oppositions, au président de gouverner à sa guise », constatait Reporterre. Et malgré le vote aux semelles de plomb du 24 avril, tout est vite reparti, grâce à la dynamique lancée par La France insoumise et son mot d’ordre provocateur mais stimulant : il peut y avoir un Premier ministre du camp de la gauche et de l’écologie !

Il y a eu aussi l’intelligence des différents partenaires, qui ont su ne pas s’enkyster dans l’échec et repartir sur la voie prometteuse de l’unité. Et voilà la résultat : une « nouvelle union populaire écologique et sociale », qu’ont successivement rejoints Europe Écologie-Les Verts, le Parti communiste, et ce matin, le Parti socialiste — sous réserve que le Conseil national du PS entérine l’accord jeudi soir.

L’énergie est du côté de la gauche écologiste

Reporterre ne peut qu’applaudir : nous plaidons depuis 2014 pour une refondation de la gauche autour de l’écologie. Mais il convient de souligner à quel point le moment actuel est historique.

D’une part, il referme la blessure ouverte en 2005 quand, lors du référendum sur la Constitution européenne, gauche et écologistes s’étaient déchirés. La plus large partie du PS et presque tous les Verts avaient soutenu le « oui » au référendum ; tandis que le PC et des socialistes qui allaient former le Parti de gauche (devenu ensuite La France insoumise), soutenaient le « non ». C’est la position qu’a adopté majoritairement le peuple français. Au mépris de la démocratie, la Constitution d’inspiration néolibérale a été imposée sous le mandat de Nicolas Sarkozy. L’alliance aujourd’hui des écologistes et des forces de gauche — les barons « socialistes » partant vers la droite dont ils ont fait le lit — dit…

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Auteur: Hervé Kempf Reporterre