L’estuaire de la Loire menacé par le béton d’un projet industriel

  • Nantes (Loire-Atlantique), correspondance
  • Sur la rive gauche de la Loire, près de Paimbœuf, le site du Carnet est un espace vert de 395 hectares, qui fut auparavant une île. Des remblais sableux, issus du dragage du fleuve, y ont été déposés illégalement dans les années 1970 et 1990. Mais, depuis, la nature a reconquis le terrain, créant une originale mosaïque de paysages, mêlant roselières et prés salés. On y recense 116 espèces protégées, et certaines parties du lieu sont classées « zone naturelle » ou « espace remarquable ».

    Les habitants des alentours, notamment des communes voisines de Saint-Viaud et Frossay, aiment venir se promener dans cet espace paisible offrant une jolie vue sur l’estuaire. Mais, ce ne sera peut-être bientôt plus possible. Le Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, organisme public, souhaite y implanter un « parc éco-industriel dédié aux énergies renouvelables » en artificialisant 110 hectares de zone naturelle et détruisant 51 hectares de zones humides.

    L’ancienne île du Carnet se compose d’une mosaïque de paysages, mêlant roselières et prés salés. On y recense 116 espèces protégées, et certaines parties du lieu sont classées « zone naturelle » ou « espace remarquable ».

    Pour cela, il compte remblayer le terrain (pour passer d’une côte moyenne de 7,5 m à 7,94 m) et créer des zones aménageables, une station d’épuration, un ponton flottant et un quai adaptés aux colis lourds. Bref, dérouler un tapis de béton dans le but d’accueillir des entreprises censées contribuer à ce que Nantes-Saint-Nazaire devienne, c’est son ambition, un acteur majeur des énergies marines renouvelables (EMR). On trouve d’ailleurs déjà, au Carnet, depuis 2011, un prototype…

    Auteur : Héloïse Leussier
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