L’État français augmente le nombre de tirs mortels sur les loups

Tirs sur les loups en dépit de la science

Le 18 septembre 2023, 6 organisations de protection contre la nature (FERUS, WWF, LPO, FNE, ASPAS, Humanité & Biodiversité) ont quitté le Groupe National Loup en contestation avec le contenu déséquilibré du nouveau Plan national d’action (PNA) « Loup et activités d’élevage » sur la période de 2024 à 2029.

Les associations regrettaient l’absence totale d’évaluation du PNA précédent, et ainsi d’analyse de l’évolution de la situation en termes de dommages, de développement de la population de loups, de valorisation des expériences de terrain favorisant la coexistence, ou de baisse du nombre d’animaux d’élevage tués par rapport au nombre de loups présents.

Selon une enquête réalisée en 2016 aux Etats-Unis, les méthodes mortelles face au loup sont efficaces dans 29% des cas, tandis que dans 43% des cas, les attaques contre le troupeau augmentent à la suite d’un tir de loup.

Avec l’arrêté officialisant le nouveau PNA, l’État ignore les avis scientifiques et la conclusion d’une consultation publique, en réponse à laquelle 90 % des avis (plus de 13 000) étaient défavorables.

Tirs ouverts sur les loups

L’arrêté accorde des dérogations aux interdictions de destruction du loup. Le gouvernement simplifie les procédures d’abattage, empêche le rétablissement d’une population viable de l’espèce sur son aire naturelle de répartition, établit des zones de non protégeabilité sans étude préalable et facilite les tirs de loups sans la mise en place de moyens de protection.

L’obligation d’éclairer un loup avant de tirer a été supprimée. Le nombre de tireurs augmente, passant de 1 à 3 pour les tirs de défense simple, et le recours aux lunettes à visée thermique est généralisé pour les louvetiers.

Le nouveau plan contient par ailleurs de nombreuses inexactitudes : sur l’état de conservation de l’espèce en France, le bilan des dommages…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Maïté Debove