L'État français musèle les écologistes, dénonce Amnesty International

« Une attaque ciblée et intentionnelle. » Le 3 juillet, Amnesty International a dévoilé un grand panorama des multiples répressions que subissent les défenseuses et défenseurs de l’environnement. Orchestrées par l’État, celles-ci sont de plus en plus nombreuses, assurent les auteurs du rapport. Toute une stratégie aurait même été établie pour mieux réduire au silence toutes les voix exigeant une réponse politique à la hauteur de l’urgence climatique.

Instrumentalisation du droit pénal, utilisation d’une rhétorique stigmatisante, maintien de l’ordre brutal… Les autorités s’appuient sur un panel de leviers pour dissuader les militants et collectifs écologistes d’exercer leurs droits. En d’autres termes : elles les effraient pour limiter l’activisme et bâillonner l’espace civique.

En se débarrassant des défenseurs de l’environnement, le gouvernement sort la question climatique du débat public et peut ainsi persévérer dans l’inaction et même poursuivre ses politiques néfastes. Une stratégie bénéfique pour certaines entreprises, qui peuvent poursuivre leurs activités délétères en toute impunité. « Ce n’est pas seulement un sujet de débat qui nous est retiré, s’alarme Margot Jaymond, chargée de plaidoyer à Amnesty International. C’est notre futur. »

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Dès février 2024, face à la montée de l’autoritarisme, l’Organisation des Nations unies (ONU) sonnait l’alerte sur cette tendance « généralisée et croissante » à réprimer et criminaliser la lutte contre le changement climatique. Avec, en première ligne, les États-Unis de Donald Trump ainsi que les pays européens gangrenés par l’extrême droite. Avec ces nouveaux travaux, Amnesty International accuse l’État français d’avoir basculé dans pareille logique.

Le droit instrumentalisé

Premier ressort de cette…

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Auteur: Emmanuel Clévenot