L’Etat policier n’est pas un slogan, c’est une réalité

Dans un contexte sécuritaire marqué par des violences policières agitant jusqu’aux députés macronistes et mobilisant même les sportifs de haut niveau, le pouvoir a choisi son camp : la défense aveugle des intérêts des forces de l’ordre. Jusqu’à l’absurde.

Il y a moins d’un mois, les images insoutenables du tabassage de Michel Zecler à Paris secouaient la France entière. Jusqu’au Président de la République qui se disait choqué, et annonçait dans une interview quelques timides mesures visant à calmer la colère montante contre les violences policières. Pas de chance pour l’exécutif, qui espérait faire passer sa loi « sécurité globale » par la méthode actuelle : vite, sans débat, et en profitant d’un contexte de menace terroriste islamiste.

Mais que le Président ose prononcer les mots de « violences policières », c’était déjà trop pour la police ! Celle-ci vit de plus en plus dans un monde parallèle, inversant la charge accusatoire, se présentant en victime éternelle d’une société qui ne la remercierait pas assez, n’en ferait jamais assez… Malgré les faits démentant chaque jour ce discours, il reste une vérité politique indépassable : la police protège le pouvoir. Le pouvoir a donc besoin de sa police. Qu’importe que celle-ci entretienne un rapport hystérique à la réalité. On aura donc eu droit ce mois-ci à une nouvelle campagne d’agitation proflic, partie des syndicats d’extrême-droite, reprise par l’exécutif, et déclinée dans les médias.

Premier acte : les manifestants sont des criminels. Qu’importe les centaines de blessés, les dizaines de mutilés. Qu’importe également les centaines d’arrestations préventives de « casseurs », d’individus « ultra-violents » (dixit le ministre de l’intérieur), pour la plupart relâchés sans charges suite à la manifestation parisienne du 12 décembre, car innocents. Le message aura tourné en boucle, affirmant…

Auteur: Le Poing
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