L'été, le tourisme de masse étouffe les villes européennes

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Chaque jour, Barcelone accueille des dizaines de milliers de touristes. L’année dernière, 15 millions de voyageurs ont visité la capitale catalane. « C’est l’une des villes au monde qui a le plus souffert de la surpopulation touristique », éclaire El Salto. Et l’augmentation du prix des logements n’est pas la seule conséquence, explique le média.

« L’empreinte écologique de dizaines de milliers de vols chaque année, une demande croissante en eau qui aggrave la sécheresse chronique en Catalogne, la dégradation des espaces naturels ou la baisse de la qualité des emplois sont quelques-unes des conséquences d’un modèle conçu pour les visiteurs fortunés, écrit le journaliste Martín Cúneo. L’expulsion des habitants et des commerces du quartier par des résidents étrangers à fort pouvoir d’achat, des appartements touristiques et des chaînes multinationales — la fameuse gentrification — est un autre des effets dénoncés. »

Ce phénomène ne touche pas que la ville catalane. Partout en Espagne, à l’approche de l’été et donc de la saison touristique, des voix se sont élevées contre le sur-tourisme et ses conséquences. elDiario.es s’est rendu à Palma, sur l’île de Majorque, où « le mouvement des touristes qui vont et viennent est constant ». Et tous les visiteurs ne dorment pas dans des hébergements légaux : au moins 37,6% des résidences touristiques sont louées « illégalement, sans disposer des permis nécessaires ».

Réponses inégales et manque de moyens

Pour les locaux, la situation est devenue « insupportable ». Un habitant de Palma raconte : « J’ai dû vendre mon appartement, j’habitais au dixième étage et tous les jours, quatre ou cinq touristes montaient simultanément dans l’ascenseur. Lorsqu’il tombait en…

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Auteur: Emma Bougerol