L'étrange appétit d'Amazon pour les militaires

Début octobre, le magazine Vice révélait qu’Amazon avait partagé deux offres d’emploi pour des postes d’« analystes en renseignement ». Le but ? Surveiller d’éventuelles « menaces envers la compagnie venant d’organisations syndicales » ainsi que les « leaders politiques hostiles ». La firme serait-elle repartie à l’attaque ? Ou, du moins, serait-elle toujours intéressée par le personnel ayant des aptitudes, disons, offensives et un passé dans les forces armées ?

C’est ce qui découle des dernières publications d’offres d’emploi de managers, leaders et autres cadres. La firme drague de plus en plus les « anciens militaires ou ceux encore en activité qui cherchent du travail dans le secteur privé ». Un décompte non exhaustif mené par Reporterre sur les sites de recherche d’emploi Indeed et Jobijoba et sur celui de l’entreprise montre que, depuis le 22 septembre, Amazon France a affiché au moins onze offres d’emploi où « une cellule de recrutement spécialisée sur les profils ’ militaires’ est disponible pour discuter des opportunités au sein des différentes chaines de conduite et planification des opérations au sein d’Amazon ».


Une offre d’emploi d’Amazon, le 18 novembre 2020.

Dans ses offres, la firme souligne :

« Les militaires sont une ressource importante sur le plan du business pour identifier les leaders de l’avenir. »

Elle recherche des officiers et des sous-officiers en nombre apparemment illimité, ainsi qu’au moins un haut-gradé.

Parmi ses exigences, Amazon demande aux candidats, outre un diplôme du supérieur et la maîtrise de l’anglais, d’avoir « au moins cinq ans comme gérant des organismes militaires d’au moins 45 personnes » pour le premier type de postes, et d’au moins 300 pour le haut-gradé.

Amazon poursuit, en France, des opérations d’essaimage de militaires européens

Pour quoi faire ? Devenir « responsable d’équipe…

Auteur: Reporterre
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