LETTRE A TRISTAN MENDES-FRANCE, FRANCE-INTER A PROPOS DE MON PERE, MAXIME VIVAS, LE GRAND SOIR — Frédéric VIVAS

L’indélicatesse d’abord, c’est celle de traiter par deux fois mon père de manière cavalière (« un individu », « cet individu », pourquoi pas énergumène ?), façon de ne pas reconnaitre son statut d’auteur (20 livres), d’ex-référent littéraire d’Attac et de journaliste alternatif (chroniques dans la presse radio, web et papier : Journal Metro, l’Humanité, Les Z’Indignés). Le procédé est rhétorique, il s’agit de dénigrer la personne pour remettre en cause son propos.

Si vous vous étiez arrêté-là, il n’y aurait peut-être pas loisir à poursuivre.

Vous ajoutez à l’indélicatesse, une imprécision. Mon père n’est pas « LE responsable du site LE GRAND SOIR », (30 000 articles, 2300 contributeurs dans le monde) mais un de ses administrateurs. L’amplification est une autre figure de rhétorique. Dois-je vraiment vous reprocher d’appliquer la grille de lecture des médias dominants, celle de prendre pour modèle la concentration de l’information ? « LE » responsable, comme si la gouvernance unique était l’évidence. Dois-je y voir le signe d’un habitus de champs, caractéristique des médias meanstream ? C’est que dans la presse alternative la direction se partage parfois.

Si vous vous étiez arrêté-là, je n’aurais pas eu loisir de vous écrire cette lettre.

Hélas, vous ajoutez deux mensonges : le site ne relaie pas « de nombreuses théories complotistes » et n’a pas contesté « les attentats du 11 septembre ». LE GRAND SOIR donne à lire des analyses politiques et géopolitiques issues de réflexions d’écrivains, de chercheurs, d’universitaires (mais pas de remise en cause du 11 septembre…). Vous n’auriez pas mélangé vos fiches ? L’émission, le direct, une forte clim, un stress, que sais-je ? Dans le cas contraire, comment, sans être indélicat à mon tour, puis-je vous suggérer de vérifier vos informations, (charte de Munich) ? Comment puis-je vous éviter de succomber à la facile tentation des fake news glanées sur le net ?

Je m’étonne que votre billet, qui se veut une analyse critique des sources d’un auteur, trébuche sur le tapis des sources non vérifiées. Ça vous rend plus humain, moins crédible aussi…

Pourtant, à lire ce qui s’écrit sur vous, vous paraissez outillé sur le sujet des méthodes. Je vous sais titulaire d’un DEA de Sciences Politiques. Je vous sais enseignant à l’École des Hautes Etudes en Sciences de l’Information et de la Communication. Je vous sais à l’initiative du projet Stop Hate Money…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Frédéric VIVAS Le grand soir