Lettre ouverte au futur premier ministre
Madame ou Monsieur le futur premier ministre,
Nous, organisations de la société civile, vous appelons à faire de la santé environnementale l’une de vos priorités.
Sa relégation au second plan conduit trop souvent à des successions de stratégies et plans non contraignants (Ecophyto, stratégie nationale perturbateurs endocriniens, plan national santé-environnement, plan micropolluants, plan d’actions interministériel sur les PFAS, etc.) mobilisant de nombreux acteurs et d’importants moyens financiers mais sans jamais atteindre les objectifs qu’ils se fixent.
Pourtant, la connaissance sur les déterminants environnementaux de la santé se précise, notamment sur les risques de pathologies liés aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens et aux PFAS : cancers, troubles métaboliques, neurologiques, du système reproductif, infertilité, malformations congénitales, etc…
L’inaction politique a un coût sur la santé, l’environnement mais aussi pour la société qui en supporte le coût économique. Les coûts annuels relatifs à la
santé et liés à l’exposition aux perturbateurs endocriniens peuvent être estimés à 163 milliards d’euros pour l’UE. Les externalités des pesticides et des PFAS sont quant à elles évaluées pour la France au minimum à 372 millions d’euros et à 2,274 milliards d’euros.
Plusieurs rapports des services d’inspections (IGEDD, IGAS, CGAAER), de commissions ou de missions parlementaires n’ont eu de cesse de rappeler ces dernières années les défaillances de la gouvernance de la santé environnementale. De nature profondément interministérielle, la santé environnementale doit faire l’objet d’un portage politique de haut-niveau. Nous pensons que c’est donc logiquement à vous, Madame ou Monsieur le futur Premier Ministre, de prendre la santé environnementale à bras le corps et d’impulser une véritable dynamique…
La suite est à lire sur: www.generations-futures.fr
Auteur: yoanncoulmont