Lettre ouverte aux parlementaires : « La rénovation des bâtiments, c'est maintenant ! »

Face à l’urgence climatique et aux discours sur « les contraintes budgétaires », nous proposons un mécanisme de financement massif des travaux d’isolation pour les bâtiments résidentiels et professionnels, simple et de mise en œuvre rapide, qui s’appuie sur des procédures et des acteurs connus, et, surtout, qui lève les blocages d’ordre financier (lire notre proposition de loi).

Nous proposons d’instaurer par la loi une obligation pour les propriétaires de réaliser les travaux d’isolation des bâtiments, étant entendu qu’une telle obligation doit s’accompagner d’un financement de l’État prenant en charge la totalité des travaux, dès lors que les matériaux et les entreprises sont en mesure de les réaliser.

Le financement apporté par l’État, sans condition de ressources, aux propriétaires qui l’auront demandé, sera garanti par une inscription au registre des hypothèques remboursable à la première mutation ou à 30 ans au plus tard.

Les politiques de rénovation énergétique menées depuis bientôt vingt ans ne sont pas à la hauteur des enjeux : si les objectifs de rénovation énergétique prévus par le Grenelle de l’environnement en 2008 avaient été tenus, la France économiserait déjà l’équivalent de ses importations de gaz russe. Et des millions de gens seraient sortis de la précarité énergétique.

Les annonces de tous bords sur la rénovation énergétique, la sobriété … ne se traduisent le plus souvent que par des demi-mesures, des subventions fort coûteuses mais peu efficaces, et les actes ne sont pas à la hauteur des enjeux. Sur les 700 000 subventions « MaPrimRénov » débloquées en 2021, le nombre de logements sortis du statut de « passoire thermique », initialement annoncé à 80 000 par le gouvernement (dans le projet de loi de finances de 2021) a été ramené à 2500 par un récent rapport de la Cour des comptes. A ce rythme-là, il faudra plus de 1900 ans pour rénover les 4,8 millions de passoires thermiques du pays.

La plus urgente des mesures est d’isoler les bâtiments

Nous n’avons pas tout ce temps devant nous. Trente ans après les premières alertes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), nous devrons supporter des températures proches ou supérieures à 40°C dans la majeure partie du pays.

Ce qui a été fait depuis 30 ans dans la lutte contre le réchauffement climatique, que ce soit pour les transports ou la consommation d’énergie des bâtiments, n’est pas à la hauteur de l’alerte. Chaque jour qui…

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Auteur: Maxime Combes