Lettre ouverte de Léon Landini aux dirigeants des associations se réclamant de la mémoire de la résistance et de la déportation. — Léon LANDINI

ADRESSE AUX DIRIGEANTS DES ASSOCIATIONS SE RÉCLAMANT DE LA MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION

Mesdames et Messieurs les dirigeants des Associations, chargées de défendre la mémoire des Résistants et des Déportés.

Au moment où l’ensemble de nos médias, sous les directives de l’Union Européenne, à longueur d’ondes ou de colonnes, banalisent quotidiennement le nazisme et le fascisme, criminalisant sans cesse le communisme, il est indispensable que sur ce sujet, nos écrits soient d’une clarté absolue, reflétant avec rigueur la vérité historique sans aucune concession ni complaisance.

Pas d’oublis volontaires, pas de phrases sibyllines, qui contribuent à permettre aux falsificateurs patentés de l’histoire contemporaine, leur campagne de dénigrements et de criminalisation envers l’Union Soviétique et les communistes et en conclusion envers toute la Résistance et plus particulièrement contre le programme du Conseil National de la Résistance, que nos gouvernants s’attachent avec virulence à faire totalement disparaître..

J’ai l’honneur, sinon l’avantage, de faire partie de la génération de Résistants qui se sont engagés très jeunes dans le combat antifasciste et patriotique et qui arrivent aujourd’hui au terme d’une longue existence, longue mais toujours militante.

Pour la bonne compréhension des choses, il m’est utile dès à présent de vous indiquer que je résidais à Saint-Raphaël dans le Var et que pendant la guerre, la zone « dite libre » dans laquelle je vivais avec ma famille, n’a été occupée qu’à partir du 11 novembre 1942.

La Côte d’Azur faisait partie de la zone qui fut à ce moment-là occupée par l’armée italienne. Ce qui signifie que jusqu’au 11 novembre 1942 il n’y a pas pu y avoir d’attaque directe contre l’occupant, car il n’occupait pas encore notre région.

Cela n’a pas empêché mon frère Roger, mon aîné de 12 ans, (dont une rue de Saint-Raphaël porte le nom) de faire, dès décembre 1940, dérailler 8 wagons de marchandises dans la gare de triage de Fréjus-Plage, où se trouvaient des wagons en partance pour l’Allemagne, créant…

Auteur: Léon LANDINI Le grand soir
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