Lettres sur la peste – Olivier Cheval

Le 20 octobre 2022 paraîtra le premier livre des éditions lundimatin : les Lettres sur la peste d’Olivier Cheval, en collaboration avec les éditions La Découverte. C’est un livre important et bouleversant qui éclaire avec finesse et érudition l’ordre du monde tel qu’il se referme sur nous. Comme il signe l’extension des activités de lundimatin au monde du livre et de l’édition, nous nous autorisons cet encart publicitaire et la publication de quelques extraits. De nombreuses présentations et discussions autour du livre sont déjà annoncées. Une soirée de lancement se tiendra à la librairie Le monte-en-l’air le 20 octobre, vous êtes invités.

Au printemps 2020 nous avons été les témoins et les sujets d’une expérimentation sanitaire et gouvernementale inédite : l’assignation à résidence de quatre milliards et demi d’humains. Olivier Cheval propose d’explorer les conditions historiques, sociales, techniques et affectives qui ont rendu possible ce « Grand Séquestre ». Entre philosophie et littérature, ces lettres adressées à des proches sont éblouissantes de sensibilité et de lucidité.

Pour comprendre ce qui nous arrive, Olivier Cheval a commencé par s’appuyer sur quelques jalons solides de la philosophie contemporaine. Mais il fallait être plus vaste pour circonscrire l’évènement dans toute son ampleur, et raconter une nouvelle histoire du monde à partir du règne de la technique. Il fallait être plus intime aussi, et raconter la chair de nos vies à l’heure de la solitude, de l’enfermement et de la séparation. Il fallait abandonner les vieilles distinctions entre philosophie, littérature et sciences humaines, et se mettre à écrire. Écrire depuis le monde qui s’était retiré, depuis nos vies devenues invivables.

Le livre s’ouvre sur un essai court, ciselé et implacable : La Domestication du monde, retraçant la généalogie du règne de la technique et l’emprise de la cybernétique jusque dans chaque recoin de nos vies. Comment le monde est mis en mesure par l’économie, jusque dans ses plis les plus intimes, les plus sensibles. Si le texte est dense, érudit et brillant, il reste fluide, accessible et didactique.

La seconde partie est composée de huit lettres qu’Olivier Cheval a adressées à des amis, à un amant, à un enfant. Dans chacune, il déplie subtilement un des éléments de réflexion condensé dans la partie théorique : l’irréversible, le communisme de pensée, la disparition du paysage, l’inassouvible, l’invivable, l’avenir,…

La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: lundimatin