Leur écologie est un désastre, déconnectons là

La chose (Coordination Hétéroclite pour l’Obturation des Systèmes Electriques) est une nouvelle initiative de mobilisation critique de la transition énergétique et plus généralement de l’ordre électrique :

Nous publions ici leur premier manifeste ainsi que les dates et lieux de leur première tournée hexagonale et estivale.

On essaye de nous convaincre depuis les années 70 que le « changement climatique » serait un problème environnemental global, à résoudre à l’échelle planétaire. Que ce « problème technique » nécessiterait une gouvernance, au sein de laquelle le problème écologique serait recyclé en marchandise globale.

Certain.es militent donc pour un Green New Deal, se félicitent du fait que l’écologie est enfin inscrite à l’agenda politique, se rassurent en croyant que le réchauffement climatique est enfin pris en compte par les COP 21 et suivantes.

Nous avons compris que derrière les déclarations d’intention, la critique des émissions de gaz à effet de serre n’était qu’une mutation technologique. Nous avons vu comment un marché spécialisé dans l’échange de « crédits carbone » permettait aux entreprises du monde entier de continuer à creuser des mines, à fissionner des atomes, tout en bénéficiant d’une reconnaissance pour leur « action écologique ». Raser des forêts au profit de la monoculture, exproprier les populations locales et polluer toute la planète mérite bien un vernis écolo, non ?

Exploiter et protéger ne sont finalement que les deux facettes d’une même pièce.

On aurait pu se laisser séduire par le discours appelant à l’écoresponsabilité, se prendre au jeu du « consomm’acteur », nous efforcer d’avoir un « développement durable » et une « responsabilité individuelle. » On aurait fait semblant de ne pas voir qu’ils utilisaient l’argument écologique pour verdir une domination de classe.

Ce serait donc ça leur écologie 2.0… Les nuisances sociales et environnementales d’un système capitaliste, fondamentalement patriarcal et colonial, sont transformées en simples problèmes techniques, en externalités que des gestionnaires et géo-ingénieurs devraient prendre en compte et intégrer dans leurs algorithmes pour pouvoir continuer comme si de rien n’était. La technique nous laissant croire à la capacité d’une maîtrise totale et généralisée de la terre.

On se serait laissé.es berner par l’idée de « transition énergétique »,…

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Auteur: lundimatin