L’Europe et Guaido désavoués par la droite au Venezuela — Jean-Luc MELENCHON

Bizarrement, on n’interroge plus trop les Insoumis sur le Venezuelaaaaa ces temps-ci. Tant de journalistes semblaient pourtant si friands et spécialistes de son actualité politique il y a quelques mois. Ils auront donc perdu leur intérêt. Quel dommage. Il se passe pourtant des choses. Le 31 août dernier, 110 individus peu recommandables condamnés à des peines de prison ont bénéficié d’une grâce présidentielle.

Le journal Le Monde parle de « prisonniers politiques » libérés. C’est son appréciation. Mais l’honnêteté oblige à reconnaitre que ces hommes et femmes ont été reconnues coupables de sérieuses charges dont la participation à des manifestations violentes, l’appel à un soulèvement armé contre le gouvernement, la participation à des tentatives de coups d’État et l’appel à l’invasion de leur propre pays par une armée étrangère. Quel État dans le monde ne sanctionne pas de tels actes ? la justice française a mis quelque 700 gilets jaunes en prison pour moins que cela.

Ce n’est pas la première fois que la gouvernement chaviste agit de la sorte. En 2002, déjà, l’extrême-droite de ce pays avait organisé un coup d’État contre Ugo Chavez, démocratiquement élu 2 ans plus tôt. Le putsch avait failli réussir et Chavez avait été entendu en confession pour être prêt à être fusillé. Il avait fallu que le peuple des quartiers populaires de Caracas déferle pour obtenir la libération de ses dirigeants. Bien sûr, à l’issue de leur échec, les séditieux qui avaient organisé le coup d’État contre leur gouvernement furent poursuivis en justice et condamnés pour la plupart à de la prison. En 2007, seulement 5 ans plus tard, Chavez présenta pourtant une loi d’amnistie. Elle concernait notamment 35 des principaux leaders de la tentative de coup d’État fomentée contre lui en 2002. En…

Auteur : Jean-Luc MELENCHON
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