L’ex-agent secret qui en sait beaucoup trop #9 Connivences et procédures-bâillons : les grands groupes contre la liberté de la presse

J’ai la prétention de penser que le dossier UraMin finira par éclater au grand jour et deviendra une référence historique en matière de corruption internationale. Pourtant, à aucun moment, nous n’avons reçu le moindre soutien d’un élu politique. Dans ce domaine, il est évident que tout le monde se serre les coudes. Il n’y a rien à attendre des politiques : la soupe est trop bonne, comme on dit.

Le dossier UraMin est aussi le dossier de la presse libre et, en quelque sorte, de la liberté de la presse.

Nous pouvons même décerner une mention spéciale aux élus écologistes, qui n’ont jamais pris le temps de lire un seul document de référence d’Areva. Ils auraient compris que le projet Imouraren (une mine d’uranium à ciel ouvert au Niger) n’était qu’un pur maquillage financier, sans aucun danger pour l’environnement.

La liberté de la presse n’est pas défendue par le parquet.

Le seul à s’être ému du scandale Areva-UraMin, c’est le député européen Yannick Jadot qui, depuis le mois de septembre 2018, multiplie les déclarations sur le sujet en mettant en cause Édouard Philippe, Premier ministre d’Emmanuel Macron jusqu’à cet été, ex-directeur des affaires publiques du groupe nucléaire entre octobre 2007 et octobre 2010.

Le dossier UraMin ne connaîtra pas le même sort, car c’est aussi le dossier de la presse libre et, en quelque sorte, de la liberté de la presse. La presse que j’appelle libre regroupe le très petit nombre des journalistes d’investigation qui ne travaillent pas sous la férule de la communicante Anne Meaux et qui font leur métier, couvrant chaque dossier avec minutie. Ils prennent le temps d’écouter, de lire, d’enquêter, de recouper toutes leurs informations. Ces journalistes doivent travailler avec peu de moyens et sont l’objet de pressions constantes.

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