L'extermination nucléaire des habitants d'Hiroshima et Nagasaki et ses motivations réelles — Annie LACROIX-RIZ

Article actualisé le 11/08/2019

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Je partage ci-dessous une recension de Anne Lacroix-Riz relative à un ouvrage traitant des raisons ayant présidé à l’utilisation de bombes nucléaires contre la population civile japonaise…

Rappelons le contexte. La guerre en Europe s’était terminée le 9 mai 1945 par la victoire totale des armées alliées contre l’Allemagne nazie. En effet, moins de 3 semaines plus tôt, le 21 avril 1945, les premiers soldats soviétiques étaient entrés dans Berlin, capitale du Reich. Alors que les soldats de l’Armée rouge n’étaient plus qu’à 200 mètres du bunker où il s’était terré, Hitler se suicidait le 30 avril. Le lendemain, le 01 mai, c’était au tour de Goebbels et le 02 mai 1945 le drapeau soviétique était hissé sur le Reichstag !

Cela au prix en URSS de 27 millions de morts et d’inimaginables destructions pour un citoyen français ou américain : « 1 700 villes et cités, plus de 70 mille bourgs et villages, 32 mille entreprises industrielles, 98 000 kolkhozes, 1 876 sovkhozes. Les hitlériens dynamitèrent 65 000 km de voies ferrées, mirent hors d’usage ou envoyèrent en Allemagne 16 mille locomotives et 428 mille wagons. La richesse nationale du pays diminua de 30% ».1

Avant le commencement de la guerre mondiale, les troupes soviéto-mongoles se battaient du 11 mai au 16 septembre 1939 contre les envahisseurs nippo-mandchous à Khalkhyn Gol à la frontière entre la République populaire de Mongolie et l’État du Mandchoukouo mis en place par les Japonais.

À l’issue de cette bataille dite de Khalkhyn Gol, l’Armée rouge fut victorieuse et repoussa les Japonais.

Grigori Stern (à gauche), Gueorgui Konstantinovitch Joukov (à droite) et Horloogiyn Choybalsan (au centre), dirigeant de la République populaire mongole, à Khalkhin Gol.
Pendant que les troupes s’affrontaient sur le terrain, l’Union soviétique signait le 23 août 1939 un traité de non-agression avec l’Allemagne nazie. Les Japonais perdirent alors l’espoir que l’Armée rouge puisse être écartelée entre deux fronts. Le 15 septembre de la même année, l’ambassadeur du Japon, Togi Shigenori finissait par signer avec V. Molotov le cessez-le-feu proposé dès le 22 août 1939 par l’Union soviétique.

Après des négociations le Japon accepte en 1940 la frontière défendue par la République populaire de Mongolie et l’URSS. Le 13 avril 1941, enfin, l’Union soviétique et le Japon signent un traité de non-agression.

Heureusement car le 22 juin était lancée l’opération Barbarossa qui…

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Auteur: Annie LACROIX-RIZ Le grand soir