"L'extraordinaire solidarité pour la libération de Julian Assange lui permet de tenir" : John Shipton, père de Julian Assange — Vadim KAMENKA

Depuis lundi 7 septembre, le fondateur de WikiLeaks, menacé d’extradition vers les États-Unis, est de nouveau sur les bancs du tribunal à Londres. Poursuivi par les Etats-Unis, qui ont rendu publiques de nouvelles accusations, l’Australien risque 175 ans de prison. « Les moyens déployés par les États-Unis pour l’extrader sont sans précédent. Ils en font un exemple pour tous ceux qui souhaiteraient divulguer des informations en lien avec la sécurité nationale. Je me demande si Julian Assange tiendra », alerte son avocate Naomi Colvin.Un véritable acharnement. Son père, John Shipton, réagit en direct du tribunal de Old Bailey à Londres.

Cela fait presque onze ans désormais que Julian se trouve dans une situation de détention. Il entame une deuxième année dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, il n’a pas pu voir sa famille ou ses avocats pendant six mois, comme l’ensemble des détenus. Dans le cas de Julian, ce qui est scandaleux, c’est qu’il devait se préparer pour les audiences. Ils lui ont tout de même accordé un ordinateur dont le clavier ne fonctionnait pas. Son utilité était donc réduite à une simple liseuse.

Sa santé reste celle d’un homme qui a passé au gré des circonstances onze années en captivité. Elle n’est donc pas bonne. Son état d’esprit, lui, va mieux car il a décidé d’écrire ses mémoires. Chaque jour, il voit sa famille avec des mesures de distanciation, il voit ses avocats, ses amis et ses soutiens. Il entend les gens manifester autour du tribunal et cela lui donne du réconfort.

À travers toute l’Europe, les citoyens européens prennent conscience de l’intérêt d’un tel procès. Car, il s’agit du droit de pouvoir avoir accès et lire des informations sans avoir la crainte que les pratiques du journaliste lui fassent courir le…

Auteur : Vadim KAMENKA
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