L’extrême gauche et l’extrême droite ne sont pas comparables

Depuis plusieurs mois, la macronie et une bonne partie des médias s’amusent à mettre sur un même plan l’extrême droite et l’extrême gauche. Ils jouent ainsi avec le feu en créant ce confusionnisme entre deux tendances politiques qui n’ont historiquement et idéologiquement rien en commun.

Comme expliqué dans un précédent article, qualifier d’extrémistes toutes les oppositions au gouvernement est bien commode pour tenter de faire croire à tout le monde que seul leur projet serait « raisonnable ». Bien souvent, les libéraux ne s’encombrent même plus à traiter des deux courants séparément, mais se contentent de les regrouper sous une désignation unique.

Extrême par rapport à quoi ?

Il convient d’abord de rappeler que les termes « gauche » et « droite » renvoient à l’origine au placement des représentants du peuple dans l’Assemblée nationale ; les premiers étant opposés à la monarchie et les seconds favorables. Lorsque l’on parle d’extrême gauche ou d’extrême droite, on évoquait donc, à la base, les individus ayant les avis les plus tranchés à ce sujet. Évidemment, avec le temps, il n’a plus simplement été question de royalisme et de nombreuses problématiques socio-économiques se sont invitées dans le débat.

On a ensuite fait comme si naturellement, les idées situées à mi-chemin entre ces deux courants étaient nécessairement les plus raisonnables et les plus modérées. Cette logique est cependant fallacieuse puisqu’elle place les avis les plus éloignés comme étant aussi mauvais l’un que l’autre.

Or, ce n’est absolument pas une fatalité. Si l’on confronte par exemple le racisme à l’antiracisme, ce que l’on trouvera à équidistance entre les deux, c’est une tendance molle, complaisante avec des opinions dangereuses. Dans cet exemple, on constate pourtant bien que le point de vue le plus moralement acceptable est de se positionner radicalement d’un unique…

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Auteur: Victoria Berni